Attendu pour l’année prochaine, Microsoft devrait lever le voile dans les semaines à venir en publiant une version préliminaire technique d’entreprise. Cette sortie est l’occasion de se poser la question du problème des mises à jour.
Pour certains aficionados de Windows, il serait de bon ton que Microsoft sorte chaque année une nouvelle version de son Windows. Le son de cloche est totalement différent auprès des entreprises qui ont besoin de temps pour migrer leur parc, mais aussi, et surtout pour évaluer chaque nouvelle version. C’est face à ce dilemme que l’éditeur de Redmond doit prendre position sur la stratégie d’évolution de son système d’exploitation.
Le principe du Patch Tuesday, les mises à jour mensuelles, est désormais adopté par tout le monde. Il n’y a pas de raison fondamentale pour que Microsoft en modifie le principe.
La question de la stratégie d’évolution, du rythme des mises à jour, concerne plutôt le changement de version. Windows 8, Windows 8.1, Windows 9, puis Windows 10, etc., comment satisfaire à la fois ceux qui veulent de l’évolution et ceux qui veulent de la stabilité ?
La solution serait peut-être que la division des systèmes d’exploitation adopte le modèle d’Azure et d’Office 365 au niveau des mises à jour, à savoir des mises à jour incrémentielles régulières plutôt que des mises à jour majeures tous les uns ou deux ans. Ces mises à jour régulières pourraient inclure les corrections, mais aussi, et surtout de nouvelles fonctionnalités. De fait, au lieu de plancher sur des Windows 10, Windows 11, Windows 12, etc., ce ne serait que Windows 9 qui évoluerait au fil des mises à jour.
Cette stratégie serait bien évidemment un grand changement pour l’éditeur, une stratégie d’autant plus innovante que Microsoft avait précédemment pour habitude de faire payer les changements de version de son système d’exploitation. Cet aspect financier ne serait à priori pas un problème vu que la firme californienne a déjà évolué sur ce plan en proposant désormais gratuitement ses systèmes d’exploitation pour les Windows Phone et les tablettes de moins de 9 pouces.
De fait, une solution pour être aussi un modèle financier qui s’appuierait sur un abonnement pour les mises à jour et correctifs logiciels, au risque de voir partir les utilisateurs.
De nombreux points stratégiques doivent certainement être actuellement pensés par Microsoft. Une des clés pourrait être de comment sera proposé Windows 9 pour les utilisateurs de Windows 7 et Windows 8. Avec de la gratuité, une majorité d’utilisateurs pourrait décider d’adopter le nouvel environnement, une perspective alléchante après l’échec de Windows 8.
De fait, la présentation et Windows 9 pourraient nous réserver plus de surprises qu’attendues, tant du point de vue technique avec notamment le retour du menu Démarrer, que du point de vue organisationnel avec une possible révolution au niveau de l’évolution future du système d’exploitation.