William Campbell, Satoshi Omura et Youyou Tu se voient décerner le prix Nobel de Médecine 2015

Hicham EL ALAOUI
Rédigé par Hicham EL ALAOUI

William Campbell, Satoshi Omura et Youyou Tu ne faisaient pas partie des favoris au Nobel de Médecine 2015, ce sont pourtant eux qui ont été récompensés par le comité Nobel.

Pour certains, les favoris au prix Nobel de Médecine 2015 étaient le psychiatre américain Karl Deisseroth qui a réussi à « éteindre et allumer » des cellules du cerveau, où le paléogénéticien suédois Svante Pääbo pour ses études ADN de nos lointains ancêtres, ou encore le généticien américain Jeffrey Gordon pour son étude du génome de notre système microbien, ou la Française Emmanuelle Charpentier et l’Américaine Jennifer Doudna, pour leurs techniques de modification du génome.

En fait, le comité Nobel a décidé de récompenser trois scientifiques engagés dans la lutte contre les maladies parasitaires, à savoir William C. Campbell (Irlande), Satoshi Omura (Japon) et Youyou Tu (Chine).

William Campbell et Satoshi Omura ont été récompensés pour leur découverte d’un traitement contre les infections dues à des parasites alors que Youyou Tu a découvert un nouveau traitement contre le paludisme.

Leurs découvertes sont qualifiées de « révolutions » fournissant à l’humanité de nouveaux moyens puissants pour lutter contre des maladies qui touchent des centaines de millions de personnes chaque année dans le monde. « Les conséquences en termes d’amélioration de la santé humaine et de réduction de la souffrance sont incommensurables », indique le comité.

À l’annonce des lauréats, la désignation de Youyou Tu a provoqué de nombreuses réactions.

Elle est la douzième femme à recevoir cette récompense, mais aussi la première scientifique chinoise.

À son sujet, le comité Nobel précise que ce n’est pas un prix décerné à la médecine traditionnelle chinoise, mais une récompense pour la découverte faite de cette scientifique qui s’en est seulement « inspirée ».

Il est à noter que la scientifique n’a pas encore pu être contactée au sujet de son prix.

« Cette femme modeste a battu la malaria », titrait The New Scientist en 2011, lorsqu’elle avait reçu le prix Lasker-DeBakey pour ses travaux qui ont amené à la découverte de l’artémisinine, une substance active issue de l’Artemisia annua, une plante aux vertus médicinales connues depuis des millénaires en Chine.

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