Selon le chef de la police de Los Angeles, l’application de navigation automobile Waze met en danger des policiers en indiquant leur position.
C’est dans une lettre datée du 30 décembre, adressée à Larry Page, le patron de Google, que Charlie Beck, le chef de la police de Los Angeles (LAPD) a fait part de sa préoccupation. Dans ce courrier, il affirme que l’application de navigation automobile Waze, rachetée en 2013 par le géant de l’internet, met en danger des policiers en indiquant leur emplacement.
L’application propose des itinéraires et indique aux automobilistes la position des travaux et des contrôles de police, une information qui « met en danger la vie des agents de police aux États-Unis ». Charlie Beck souligne d’ailleurs que « ce danger vient d’être démontré par son utilisation dans le récent assassinat des policiers de New York Rafael Ramos et Wenjian Liu ».
En effet, le 20 décembre dernier, les policiers Wenjian Liu et Rafael Ramos ont été abattus à bout portant par un déséquilibré qui affirmait vouloir venger la mort de Michael Brown et Eric Garner, deux Afro-Américains sans armes tués par des policiers blancs. « Comme vous le savez, j’en suis sûr, Ismaaiyl Brinsley avait utilisé l’application Waze pour suivre les mouvements des forces de l’ordre avant d’assassiner les officiers Ramos et Liu », souligne le chef de la police de Los Angeles.
Dans cette lettre, qui vient d’être communiquée à l’AFP, Charlie Beck lance un appel à « l’ouverture d’un dialogue » avec Google.
Dans son courrier, il souligne tout de même : « Nos partenaires policiers sont favorables à Waze et ses caractéristiques, y compris les indications de présence policière, car la plupart des utilisateurs conduisent avec plus de prudence lorsqu’ils pensent que des agents de police se trouvent près d’eux ».