Maintenant que l’opérateur Verizon a racheté les activités cœur de métier de Yahoo!, quel est l’avenir du groupe internet ? La marque devrait survivre…
Maintenant qu’il est officiel que l’opérateur Verizon a racheté les activités cœur de métier de Yahoo!, à savoir les plateformes de médias et de publicité en ligne, que va-t-il advenir des plateformes de l’ancien fleuron de la Silicon Valley ? Un premier constat est que ce destin est relativement humiliant pour le groupe qui valait 125 milliards de dollars à son heure de gloire. Être vendu pour 4,8 milliards de dollars… cela a de quoi être frustrant.
Une chose est acquise, Yahoo! va disparaitre en tant qu’entité indépendante. Cela ne signifie pas pour autant que la marque va disparaitre. Bien au contraire, en raison de sa notoriété, elle devrait logiquement survivre sous la houlette de son nouveau propriétaire. En effet, Yahoo! News, Yahoo! Mail, Yahoo! Finance… réussissent tout de même à capter un milliard de visiteurs par mois.
Comme l’explique Shar VanBoskirk, une analyste du cabinet Forrester, « Appelons cela un nouveau départ pour Yahoo! ». D’ailleurs, elle précise qu’elle « n’anticipe pas que Verizon abandonne la marque Yahoo!. Ils vont probablement maintenir le nom de Yahoo! sur beaucoup de ses très bons sites de médias ». Elle spécule également que « Cela pourrait être bon pour eux de penser différemment à ce que ça signifie d’être Yahoo! Utiliser leur marque comme une plateforme pour aller plus loin qu’ils ne l’ont fait sur les cinq dernières années ».
Une intégration dans Verizon qui ne sera pas forcément simple
C’est par l’intermédiaire d’AOL que Verizon a prévu de gérer les activités rachetées à Yahoo!. Il va s’agir de dégager des synergies pour rivaliser contre d’autres groupes internet, Google ou Facebook par exemple. La difficulté à surmonter va se situer au niveau de la culture d’entreprise.
Yahoo! s’inscrit dans la lignée de la culture de l’innovation et de la liberté héritée de la Silicon Valley alors que les racines de Verizon plongent dans les méandres des régulations de la côte Est. « Ils sont aussi éloignés que deux entreprises peuvent l’être », commente Roger Kay, analyste chez Endpoint Technologies Associates. « La culture […] est peut-être la question clé. Verizon sera la maison mère et exercera un contrôle, mais ils ont besoin de créer des opportunités d’innovation et de ne pas imposer une culture qui fait partir les salariés », estime Greg Sterling.
En résumé, Yahoo! ne devrait pas disparaitre en tant que marque. Par contre, son avenir s’annonce encore très incertain en raison des problèmes d’intégration qui pourraient survenir.