La vente de SFR à Numericable est visiblement une pilule qui a du mal à passer pour Martin Bouygues. Lors d’une interview accordée au Figaro, il livre ses états d’âme.
L’interview accordée par Martin Bouygues au Figaro s’apparente à un coup de gueule. Le patron du groupe éponyme ne semble toujours pas avoir digéré la pilule que représente la vente de SFR à Numericable. C’est pour cette raison qu’il pointe du doigt les méthodes utilisées par Vivendi.
Pour le patron du groupe BTP, la situation est claire, il s’est fait manipuler par le groupe de médias, c’est ce qu’il n’a pas hésité à souligner lors de cet entretien. Il dénonce notamment tous les bâtons qui ont été mis dans les roues par Vivendi, comme toutes les soi-disant anomalies du dossier…
Il rappelle d’ailleurs que c’est Jean-René Fourtou, le président de Vivendi, qui l’avait personnellement approché sur ce dossier en janvier, avant de radicalement changer d’attitude peu avant le dépôt des premières offres, au point de développer chez Martin Bouygues que son groupe était devenu le « gêneur ».
C’est ainsi qu’il dénonce par aussi l’instrumentalisation d’un risque de veto de l’Autorité de la concurrence, autorité qui n’a jamais interdit une opération de concentration, car il fallait bien un prétexte pour éliminer l’offre de Bouygues !
Également interrogé au sujet des éventuelles négociations sur la vente de sa filiale télécoms au français Free ou à l’espagnol Telefonica, Martin Bouygues se cantonne à répondre que « Bouygues Telecom peut rester seul, car il peut compter sur le groupe Bouygues pour lui fournir des moyens importants… », un avis qui n’est pourtant pas forcément partagé par de nombreux experts.
Une chose semble en tout certaine, l’arrivée de SFR-Numericable risque bien de faire des vagues dans un secteur qui est déjà passablement agité !