Les adolescents avec une fréquence cardiaque de 60 battements par minute ou moins sont plus susceptibles de devenir des criminels en fin de vie.
Des études précédentes ont déjà révélé qu’un rythme cardiaque lent est susceptible de provoquer des comportements antisociaux chez les adolescents. Une nouvelle étude scandinave révèle que les adolescents avec un rythme cardiaque de 60 battements par minute ou moins sont même passibles de devenir des criminels en fin de vie.
Selon leur étude, le risque serait jusqu’à 39% plus élevé pour les jeunes ayant 60 battements par minute ou moins que ceux qui ont plus de 83 battements par minutes.
Pour expliquer cela, les chercheurs estiment que les adolescents avec un rythme cardiaque plus lent ont besoin de plus de stimulations pour se sentir heureux ou très heureux, une raison pour laquelle leur corps ne parvient pas à détecter les dangers aussi efficacement que chez les autres personnes.
« Il est évident que la fréquence cardiaque au repos ne peut pas servir en elle-même à déterminer le futur comportement violent ou antisocial de quelqu’un », précise Antti Latvala, de l’Institut Karolinska de Stockholm et l’Université d’Helsinki, qui a dirigé cette étude.
« Cependant, il est curieux qu’une telle mesure simple puisse être utilisée comme indicateur des différences individuelles dans les processus psychophysiologiques formant une petite pièce du puzzle ».
Il est estimé qu’un plus faible rythme cardiaque au repos peut affecter la capacité d’une personne à calculer le risque de manières distinctes. Une fréquence basse pourrait être l’indicateur d’une excitation physiologique chroniquement faible signifiant qu’il faille plus de sollicitation pour se sentir stimulé.
Un rythme lent pourrait aussi induire des réactions psychologiques émoussées face aux situations qui produisent généralement du stress ou de l’anxiété pour les autres.
Sans forcément basculer dans la criminalité, un rythme cardiaque lent peut aussi susciter plus d’accidents, de blessures ou de décès en pratiquant des sports extrêmes, car ces personnes seront plus intrépides face aux risques.
« Si vous n’avez pas peur, vous êtes plus susceptibles de commettre un crime, parce que vous n’êtes pas préoccupé de se faire attrape », explique le Prof. Adrian Raine, un chercheur en criminologie et psychologie à l’Université de Pennsylvanie.