Twitter Spaces permet désormais aux administrateurs de ses salles audio d’enregistrer et de partager des bribes d’une durée maximale de 30 secondes, une fonction qui n’est pour l’instant disponible que sur le système d’exploitation iOS et qui est en version bêta.
« Le réseau social a lancé cette nouvelle fonction, qui n’est pour l’instant disponible que pour « certains utilisateurs iOS », selon une déclaration de l’un des porte-parole de Twitter, Joseph J. Nunez, à The Verge.
Le même responsable de l’entreprise a déclaré que la nouvelle fonctionnalité sera disponible pour les utilisateurs d’Android et du web « très prochainement ». Il a également précisé que les enregistrements audio, dont la durée est limitée à 30 secondes, pourront être partagés sur Twitter Spaces pendant 30 jours.
Pour l’instant, Twitter limite l’accès à cette nouvelle fonction aux utilisateurs qui ont le rôle d’administrateur dans l’un de ses espaces audio. Toutefois, selon M. Nez, cette nouvelle option « sera disponible pour tous dans un avenir proche ». Le réseau social devrait prévoir un système de sécurité pour garantir le bon usage de cette nouvelle technologie à cet égard.
D’autres services, comme Twitch, proposent déjà des clips audio. Dans ce dernier cas, le service évite à de nombreux consommateurs de devoir regarder une émission en direct de plusieurs heures. YouTube est une autre grande entreprise qui explore actuellement un service assez similaire à celui-ci.
Clubhouse, le concurrent direct de Twitter Spaces, a lancé les clips fin septembre. Amazon, dirigé par Jeff Bezos, permet également de partager des extraits de 30 secondes maximum de certains de ses contenus Prime Video. Slack a également adopté une fonction similaire pour enregistrer les réunions et empêcher les utilisateurs de les initier.
Une campagne de lutte contre la désinformation
Cette année, l’un des principaux investissements de Twitter porte sur le développement d’outils de lutte contre la désinformation. À cette fin, il a annoncé le lancement officiel de Birdwatch il y a quelques semaines, un effort qui permet à la communauté de signaler les éléments qu’elle juge trompeurs dans les tweets et d’ajouter des annotations qui donnent le contexte.
Depuis le 1er mars, un ensemble limité et aléatoire de personnes aux États-Unis peut accéder immédiatement aux annotations de Birdwatch dans certains tweets. Elles peuvent également annoter ces remarques afin de fournir un contexte aux personnes ayant des points de vue différents.
Selon Twitter, pour qu’une note apparaisse dans un tweet, elle doit recevoir la contribution d’un nombre suffisant de personnes aux opinions diverses, ce qui est déterminé non seulement par la démographie mais aussi par la façon dont ces utilisateurs ont précédemment noté les notes.
Il convient de noter que Twitter s’est associé à des organismes d’information pour aider l’équipe Twitter à déterminer la pertinence et la qualité des commentaires faits pendant Birdwatch.
En outre, l’organisation emploie une équipe de chercheurs et d’universitaires experts dans le repérage et la dénonciation de la désinformation, de la polarisation, de la manipulation et des abus. Parmi les conseillers figurent des représentants du MIT, de l’Université de Washington et de l’Université du Michigan.