Alors que le couper-coller est tellement facile, le plagiat est devenu très simple. En acceptant de supprimer des blagues plagiées, Twitter a décidé de censurer le plagiat.
À qui appartient une blague ? Les humoristes débattaient de cette question bien avant l’arrivée d’internet. En fait, la facilité du copier-coller rend le plagiat tellement facile à l’ère du numérique, que cela en est devenu un réel problème.
De fait, c’est tout le problème des contenus publiés sur internet, notamment les réseaux sociaux, qui sont concernés par la problématique du copyright.
C’est ainsi qu’Olga Lexell, a publié une blague disant que « Je viens de voir quelqu’un déverser son jus purifiant hors de prix sur le trottoir et désormais je sais que Dieu est de mon côté », un texte qui perd sûrement de son humour en raison de la traduction.
Ayant découvert que d’autres personnes avaient purement et simplement recopié son texte, elle a décidé de remplir un formulaire pour demander à Twitter la suppression des tweets au contenu plagié.
En fait, cette requête de suppression s’appuie sur la DMCA, une loi américaine qui protège les hébergeurs de contenus tels que Twitter, Facebook ou YouTube, pour autant qu’ils suppriment les contenus signalés pour autant que les demandes soient jugées recevables.
« C’est une tendance générale, qui consiste à prendre de plus en plus de précautions », commente Clémence Philippe, une avocate spécialisée dans le numérique et la propriété intellectuelle.
Une loi similaire existe en France depuis 2004. Elle demande à l’hébergeur « d’agir promptement » en cas de contenu illicite signalé par un de ses utilisateurs.
Bien que la censure du plagiat pratiquée par Twitter puisse sembler anodine, cette décision pourrait avoir d’énormes conséquences. En effet, le plagiat de blagues est une activité très lucrative pour certains, comme Josh Ostrovsky, connue sous le nom de « The Fat Jewish », qui a trouvé la célébrité grâce à ses blagues plagiées et sa personnalité insolite. Elle compte 5,3 millions d’abonnés pour ses blagues copiées sur Twitter ou Tumblr.
Alors que la viralité pose souvent la question de la propriété intellectuelle, la décision de Twitter pourrait être considérée comme un jalon vers un internet plus respectueux des lois.