Alors que l’ARCEP a réalisé une étude approfondie de la qualité des réseaux en France, les résultats n’ont jamais été divulgués… jusqu’à ce que Le Parisien lève le voile sur des résultats assez surprenants.
Aujourd’hui, le marché de la téléphonie mobile en France est en pleine mutation, avec l’arrivée de Free Mobile, la revente de SFR ou encore l’avenir incertain de Bouygues Telecom. C’est dans ce contexte très mouvementé que l’Autorité de régulation des télécoms et des postes, l’ARCEP, a réalisé une étude approfondie sur la qualité des réseaux de téléphonie mobile au premier trimestre.
C’est afin d’établir 258 critères que plus de 90 000 mesures ont été pratiquées dans quelque 900 communes et agglomérations. Alors que l’ampleur de cette étude et surtout ses résultats auraient dû être rendue publique, il aura fallu que Le Parisien lève le voile sur ce rapport pour en apprendre l’existence.
Avec 213 points au-dessus de la moyenne, Orange arrive largement en tête de ce classement. L’opérateur devance un surprenant Bouygues Telecom qui ne possède que 75 critères au-dessus, ce qui est tout de même le double des résultats obtenus par SFR qui complète le podium. Fermant la marche, Free Mobile n’a que deux critères au-dessus de la moyenne même si son score est globalement passable.
Avec un tel classement, une première question se pose. Pourquoi Free Mobile est si « mauvais » alors que c’est l’infrastructure d’Orange qui est utilisée dans les zones non couvertes par ses propres antennes ? Sans parler de bridage des performances… quelle serait une autre cause ?
Avec 13% d’échec de connexion chez Orange et SFR, 12% chez Bouygues et 31% chez Free, l’ARCEP constate que se connecter à internet avec son smartphone est encore un gros problème.
Mais le point le plus choquant de cette étude est certainement la 4G. Alors que les opérateurs promettent des débits dix fois supérieurs à ceux de la 3G, 3G+ et H+ compris, l’ARCEP établit un débit médian de 17,9 Mbit/seconde, une valeur qui se situe très loin des 100 ou 150 Mbit/seconde promis ! Outre le fait que cela soit très loin des débits attendus, les débits en matière de 4G varient d’une factrice 1 à 6 selon l’opérateur !
En résumé, les résultats de cette étude de l’ARCEP sont bien surprenants, c’est d’ailleurs à se demander si ce n’est pas la raison pour laquelle ces chiffres n’ont pas été publiés.