Selon les dernières images de la comète Tchourioumov-Guerassimenko transmises par la sonde Rosetta, la comète posséderait un noyau double.
C’est grâce à sa caméra OSIRIS, développée par le Laboratoire d’astrophysique de Marseille (CNRS/Aix-Marseille Université), que la sonde a pu prendre un cliché surprenant de la comète Tchourioumov-Guerassimenko vers laquelle elle se dirige. Les images obtenues le 14 juillet dernier révèlent en effet la présence d’un noyau double.
À ce sujet, l’Agence spatiale européenne (ESA) indique que « les images sont maintenant suffisamment résolues pour révéler un noyau remarquable, formé de deux composantes imbriquées formant un ensemble binaire en contact » en précisant que la sonde Rosetta se trouve à « seulement » 12 000 kilomètres de la comète Tchourioumov-Guerassimenko.
Cette découverte surprise permet aux scientifiques de considérer que la comète « pourrait illustrer magnifiquement le processus clé d’accrétion des petits corps qui a conduit à la formation de notre système solaire ».
Mais cette découverte pose un autre souci, celui de déterminer comment Rosetta va pouvoir procéder à son rendez-vous avec un objet si peu ordinaire, une rencontre d’autant plus importante qu’elle doit permettre au module Philae de se poser sur Tchourioumov-Guerassimenko. C’est le 6 août que Rosetta sera à 100 km de la comète, avant une approche progressive qui devrait l’amener à 10 km courant octobre, si les conditions le permettent, puis à 2 ou 3 kilomètres en novembre pour déposer Philae.
Pour la petite anecdote, la comète possède le double nom de Tchourioumov-Guerassimenko en raison des noms de ses deux découvreurs et non pas à cause de son double noyau dont l’existence était précédemment inconnue.