C’est jeudi que la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko sera au plus près du Soleil, un périhélie synonyme d’importantes activités.
C’est jeudi, vers 04h00 (02h00 GMT), que la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko atteindra son périhélie, c’est-à-dire le point de son orbite le plus proche du Soleil. À ce moment, la comète sera à une distance de 186 millions de km de notre astre solaire, avant de commencer à s’éloigner pour entamer une nouvelle orbite de 6 années et demie.
En approchant du Soleil, l’activité de Tchouri n’a pas cessé de s’accroitre, avec les glaces souterraines qui se transforment en vapeur, déclenchant ainsi des tempêtes de gaz et de poussières, projetant des particules. « C’est le moment où il y aura le plus d’action », a déclaré Mark McCaughrean, conseiller scientifique à l’Agence spatiale européenne (ESA).
À l’occasion de ce moment crucial, les scientifiques espèrent que les puissants jets de gaz permettront de capturer des particules organiques piégées depuis 4,6 milliards d’années dans la glace de la comète, c’est-à-dire des vestiges de la formation du système solaire. Pour cela, ils peuvent compter sur Philae et Rosetta.
Philae
Posé sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko depuis le 12 novembre dernier, le robot Philae est aux premières loges pour observer et analyser le passage au périhélie de la comète. Le robot est peut-être encore en vie, mais ne communique plus depuis le 9 juillet dernier.
Il est possible qu’après ce passage, lorsque la situation se calmera un peu, Philae puisse à nouveau communiquer.
Rosetta
Vu que Philae ne servira pas à grand-chose, les scientifiques comptent surtout sur la sonde Rosetta pour observer tout ce qui va se passer.
Elle est pour le moment située à environ 300 km de la comète, et ne peut pas trop s’en approcher au risque de se perdre dans la tempête de gaz. Cela ne devrait pas empêcher les instruments de Rosetta de faire leur travail.
Ils pourront attraper des particules, même à sa distance actuelle. Malheureusement « avec des concentrations beaucoup plus faibles », précise McCaughrean, et soulignant que la sonde ne pourrait « jamais attraper les particules rares ».
Grâce aux images prises avant, pendant et après, il sera aussi possible de voir les changements opérés au niveau de la comète.