C’est à la surprise générale que Free vient d’annoncer avoir formulé une offre de rachat pour T-Mobile US, le quatrième opérateur télécom américaine.
Mis en vente par Deutsche Telekom, l’avenir de T-Mobile US s’annonce incertain. Sprint, troisième opérateur américain, est sur le coup, mais l’accord est soumis aux Autorités de la concurrence qui n’est pas pour une réduction du nombre d’opérateurs vu que l’offre d’AT&T a déjà été rejetée.
C’est sans ce souci, et à la surprise générale que Free vient d’annoncer avoir formulé une offre de rachat pour T-Mobile US de 15 milliards de dollars.
En étant deux fois plus petite que T-Mobile US, l’offre de Free est des plus audacieuses. Comparativement, l’américain est valorisé en Bourse à 25 milliards de dollars contre 16 milliards pour le français, alors que les chiffres d’affaires sont respectivement de 26 milliards de dollars contre 3,7 milliards d’euros (5 milliards de dollars).
Le projet d’Iliad prévoit d’acquérir 56,6% de T-Mobile US pour 15 milliards de dollars en cash, ce qui valoriserait l’opérateur américain à 26,7 milliards de dollars. Pour financer cette opération, une combinaison de dettes et de fonds propres, notamment avec le financement de BNP et HSBC.
Les investisseurs de la Bourse de New York ont très bien pris cette annonce vu que le titre de T-Mobile US a pris près de 7% suis à la publication de cette annonce alors que le titre Sprint reculait de 5%.
Par un positionnement en rupture, la stratégie de T-Mobile US est à certains égards très proche de celle de Free en France, c’est peut-être ce qui a donné l’idée de cette offre à l’opérateur français, surtout que ce rapprochement pourrait générer près de 10 milliards de dollars en synergies communes.
Pour finir, il est bon de souligner que cette offre intervient alors que la proposition de rachat de Bouygues Telecom a reçu une fin de non-recevoir, ce qui démontre toute la réactivité de Free, mais surtout ses ambitions de croissance vu que le revenu par abonné mobile est de plus de 50 dollars par mois aux États-Unis, contre moins de 26 euros par mois en France.