Pourquoi pas le système immunitaire humain pour contrer les cyberattaques

Hicham EL ALAOUI
Rédigé par Hicham EL ALAOUI

Au même titre que notre système immunitaire nous protège des maladies, pourquoi ne pas utiliser un système similaire pour se protéger des cyberattaques ? Des entreprises y travaillent.

Après des cyberattaques aussi retentissantes que celle qui a ciblé le site de rencontre Ashley Madison, l’opérateur TalkTalk, la messagerie WhatsApp, Sony, la plateforme Kick-starter, sans oublier des organismes comme le ministère de la Défense, les prévisions sont que les attaques informatiques continuent à s’intensifier. Le pire, c’est que les internautes ne prennent toujours pas véritablement conscience de la menace en utilisant toujours trop souvent des mots de passe trop vulnérables.

C’est pour ces raisons, pour éviter d’être la prochaine cible des pirates, que les entreprises font tout leur possible pour se protéger. Mais dans cette course poursuite entre chat et souris, entre gendarme et voleur, le constat est que les solutions actuelles sont essentiellement réactives. Il faut comprendre que les antivirus, firewalls et autres moyens de protection mis en place visent à bloquer des attaques connues, pas les nouvelles à venir. Et à ce petit jeu, les hackers ont toujours une longueur d’avance.

Comment se protéger ? De la même manière que le corps humain

Notre corps humain a besoin de vaccin pour être protégé de certains virus, comme nos ordinateurs ont besoin d’un antivirus pour se protéger d’une menace équivalente. La grosse différence entre une personne et une machine est que l’être vivant dispose d’un autre mécanisme de protection : la défense immunitaire. Dès lors, pourquoi ne pas imaginer une défense immunitaire numérique pour les ordinateurs ?

C’est exactement ce que certaines entreprises tentent de mettre au point, une nouvelle ère de cyberdéfenses qui commencent par comprendre un réseau pour savoir ce qui est « normal » dans le but d’utiliser de l’intelligence artificielle pour détecter ce qui n’est pas normal. Ce fonctionnement s’apparente parfaitement à la biologie humaine, à un système immunitaire qui comprend le fonctionnement du corps et qui détecte ce qui n’est pas normal dans le but de corriger le problème au plus vite. La force d’une telle approche est qu’un tel système n’a pas besoin de connaitre préalablement la menace. Il suffit de constater que quelque chose agit d’une manière nuisible sur un système pour détecter un problème. Si elle est rapide, cette détection peut agir en envoyant des anticorps numériques, de quoi contrecarrer des attaques rapides telles que les ransomwares.

La véritable question est de savoir si de tels systèmes de défense immunitaire seront prochainement proposés pour le grand public. Car, tout le monde aurait à y gagner d’être mieux protégé.

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