C’est sur le site d’un naufrage d’un navire marchand romain qu’un squelette humain vieux de 2 000 ans a été retrouvé. Des recherches ADN pourraient donner des réponses sur l’origine de cet homme.
Cela fait maintenant plus d’un siècle que l’épave d’une galère romaine marchande engloutie au large de l’île grecque d’Anticythère ne cesse de surprendre les archéologues. Elle a déjà fait l’objet de plusieurs campagnes de fouilles. Si elle passionne autant les archéologues, c’est parce que la fameuse machine d’Anticythère, aussi appelée mécanisme d’Anticythère, a été découverte sur le site de l’épave. Il s’agit d’un mécanisme en bronze constitué de dizaines de roues dentées qui constituait une remarquable horloge astronomique qui a été découverte en 1902. Depuis, tout ce qui est découvert sur cette épave passionne…
Justement, le 31 août dernier, un squelette humain vieux de 2 000 ans a été retrouvé sur le lieu du célèbre naufrage lors d’une nouvelle campagne de fouille, c’est ce qui est expliqué dans la revue Nature. Ces ossements, bien conservés, se composent d’une partie d’un crâne, de trois dents, de deux os du bras, de plusieurs côtes et de deux fémurs. Ils semblent tous appartenir à la même personne.
Des recherches ADN pour percer le secret de ces vestiges humains
Alors que tout ce qui se rapporte à cette épave passionne, Brendan Foley, archéologue sous-marin de la Woods Hole Oceanographic Institution (WHOI) du Massachusetts, a déclaré que « Nous sommes ravis » de la découverte de ces restes humains. Dans les années 70, des ossements avaient déjà été découverts sur le site du naufrage, sans qu’ils fassent l’objet de recherches d’ADN. Cette fois, les scientifiques font utiliser des techniques ADN pour tenter d’obtenir des indices sur les origines de cet homme.
Comme l’explique Hannes Schroeder, spécialiste de l’analyse ADN ancien au Musée d’histoire naturelle du Danemark à Copenhague, un premier examen des ossements découverts laisse penser qu’il pourrait s’agir d’un jeune homme. Si l’analyse ADN s’avère possible, cela serait la première du genre à être pratiquée sur une victime d’un naufrage sous l’Antiquité. Pour l’heure, le feu vert des autorités grecques est attendu avant de pouvoir commencer les analyses.