En mettant à jour ses conditions générales d’utilisation, Spotify a suscité une polémique au sein de ses abonnés. Par l’intermédiaire de son patron, la plateforme tente de dégonfler la polémique.
C’est en début de semaine que Spotify a présenté les changements apportés à ses conditions générales d’utilisation et à sa politique de protection de la vie privée, des changements visant « à concevoir une meilleure expérience pour les utilisateurs, et bâtir des produits nouveaux et personnalisés pour l’avenir ».
Ces changements sont visiblement mal passés auprès d’une partie des abonnés vu que cela a déclenché une polémique sur le fait que Spotify veuille collecter abusivement des données personnelles.
Il est vrai que demandant d’accéder aux photos, aux contacts et à la géolocalisation des utilisateurs, le sentiment spontané est que Spotify est brusquement devenu très curieux.
Sur les réseaux sociaux, notamment Twitter, des centaines de clients ont exprimé leur mécontentement. Markus « Notch » Persson, l’un des créateurs du jeu Minecraft, a par exemple annoncé à ses 2,4 millions d’abonnés qu’il avait annulé son abonnement à Spotify. « En tant que client, j’ai toujours adoré votre service. Vous êtes ceux qui m’ont convaincu d’arrêter de pirater de la musique. S’il vous plaît, réfléchissez à ne pas faire le mal », a-t-il notamment publié.
Alors que la polémique prend de l’ampleur, Daniel Ek, le patron de Spotify, a pris la parole pour tenter de dégonfler la polémique. Il dit notamment : « Vous avez lu notre blog ? Nous ferons une demande explicite avant d’utiliser votre appareil photo ou GPS ». Il a aussi expliqué que l’accès aux photos va servir à « personnaliser une playlist en ayant une image quelconque ou une nouvelle photo de profil ».
Alors que de très nombreuses applications accèdent à des données personnelles des téléphones sans que cela offusque qui que ce soit, il semble désormais que les utilisateurs montent en épingle la moindre ligne douteuse dans les conditions d’utilisation, comme c’est le cas maintenant avec Spotify, ou comme cela a aussi été récemment le cas avec Windows 10 de Microsoft.
Ces polémiques épidermiques n’empêchent pourtant pas les utilisateurs de télécharger et installer des applications bien souvent très (trop) curieuses. En fait, râler semble bien plus facile que renoncer à quelque chose.