Le premier étage du lanceur Falcon 9 a été récupéré le 8 avril 2016. Grande avancée pour la société californienne SpaceX qui pourrait développer un tourisme spatial plus accessible.
Ce n’est pas le premier exploit de ce genre puisque l’un des lanceurs de SpaceX est retourné sur Terre, plus précisément sur le sol de la Floride, en décembre dernier déjà. Quant à Falcon 9, il a pu être récupéré sur une barge au large de l’océan atlantique.
Réduction importante des coûts de lancement
Le fondateur de SpaceX, Elon Musk, a insisté sur l’importance de cette dimension de la recherche spatiale en rappelant que l’aéronautique n’en serait pas où il est maintenant si les avions ne pouvaient pas être réutilisés.
Ainsi, ce qui intéresse le plus dans ce pari réussi c’est les énormes réductions des coûts que cela permettrait. Ce qui rendrait les allers-retours vers le ciel beaucoup moins coûteux et donc plus accessibles. C’est dans cet esprit que le Blue Origin de Jeff Bezos, fondateur d’Amazon, est entré dans la danse du réutilisable et a réussi à récupérer le New Shepard. De nouvelles perspectives pour le tourisme spatial, donc.
SpaceX est bien lancé, gros retard européen
Du côté européen, les travaux restent bloqués au niveau d’Ariane 6 dont le départ n’est pas prévu avant 2020. C’est un décalage qui devrait inquiéter l’industrie spatiale européenne d’autant plus qu’Ariane 6 n’inclut aucune réflexion sur sa réutilisabilité. Si les Européens ne négligent pas cette dimension en lançant le projet Adeline, ce dernier reste sans financements suffisants. Quant à Prométhée, projet de moteurs réutilisables pour fusées qui a été lancé par le Centre National des Études Spatiales en France, il est certes dans l’esprit du temps spatial, mais ses travaux démarrent juste.
Pour se consoler de ce retard, les experts de l’Europe spatiale rappellent que si le lanceur a été récupéré, un travail de longue haleine attend SpaceX puisqu’il faut maintenant trouver les moyens les moins coûteux pour le remettre à niveau puis le relancer, tout en considérant les économies réalisées grâce à la production en série qui sont éliminées dans le cas de la réutilisation des lanceurs.