Le lancement prévu par SpaceX ce vendredi n’aura pas lieu. Ce jeudi, en testant ses moteurs, la fusée Falcon 9 qui devait décoller a explosé à Cap Canaveral.
Normalement, c’est ce vendredi 2 septembre que SpaceX aurait dû faire décoller une fusée Falcon 9 dans le but de placer en orbite Amos-6, un satellite israélien de communication. Ce lancement n’aura finalement pas lieu.
Ce jeudi 1er septembre, sur son pas de tir au centre spatial Kennedy, à Cap Canaveral, le lanceur et son satellite ont été détruits par une explosion. L’entreprise spatiale américaine précise qu’il n’y a eu aucun blessé dans l’accident.
L’explosion qui a détruit le lanceur et son satellite est survenue lors d’un test de ses moteurs. Une porte-parole de la NASA a indiqué que les services d’urgence du centre spatial Kennedy surveillaient la situation en faisant des analyses de l’air pour assurer la sûreté des employés du site.
Un second accident pour SpaceX
Cette explosion n’est malheureusement pas le premier accident survenu à une fusée Falcon 9. Le 28 juin 2015, un lanceur avait explosé peu après son lancement. La capsule Dragon qui devait ravitailler la Station spatiale internationale (ISS) avait aussi été détruite. Il a fallu plusieurs mois à SpaceX avant la reprise des lancements.
Alors que SpaceX réussit à faire poser régulièrement le premier étage de son lanceur pour qu’il soit réutilisé, cet accident arrive au plus mauvais moment. L’entreprise vient en effet de signer un contrat avec la société luxembourgeoise SES pour lancer un étage de lanceur recyclé.
Alors que la mise en orbite du satellite SES-10, construit par Airbus Defense and Space, était prévue pour la fin de 2016, son lancement risque bien d’être reporté.
On peut aussi se poser la question de savoir si Martin Halliwell, le responsable technique de SES, va changer ses propos.
À l’occasion de l’annonce du contrat passé avec SpaceX, il a déclaré : « Nous pensons que des fusées réutilisables vont ouvrir une nouvelle ère des vols spatiaux et faciliter l’accès à l’espace en termes de coûts et de gestion des lancements ». [VIDÉO]