En se posant à 16 h GMT sur un aéroport distant de 30 kms de Honolulu à Hawaï, André Borschberg le pilote suisse a battu le record de vol en solitaire.
L’homme d’affaires aux commandes de Solar Impulse 2, l’avion qui ne vole qu’à la force de l’énergie solaire, est resté dans les cieux au-dessus du pacifique environ 120 heures. Parti de Nagoya au Japon, Solar Impulse 2 a effectué une distance de 8200 kms, et le pilote, seul dans un cockpit de moins de 4 mètres cubes est resté 5 jours et 5 nuits dans le ciel, un record . Le précédent record était détenu par Steve Fossett qui avait réussi à voler 76 h et 45 min, soit environ 3 jours.
D’après le second pilote, Bertrand Piccard lui aussi suisse, qui attendait son partenaire à Hawaï, les conditions n’ont certainement pas été faciles. En effet l’appareil a alterné des altitudes allant jusqu’à 9000 m, avec l’obligation pour le pilote d’utiliser des bouteilles d’oxygène pour respirer, et enfin subir des variations de température assez fortes au cours d’une même journée. Il semblerait que les 2 pilotes aventuriers s’y soient bien préparés : Exercices de méditation, yoga, autohypnose et psychologie. À titre de rappel, Bertrand Piccard qui est psychiatre de profession, a déjà effectué un tour du monde sans escale en ballon gonflable.
L’émotion était intense, lorsqu’André Borschberg avait pris contact avec la tour de l’aéroport, alors qu’il était à 180 kms de l’archipel, soit à 3h 30 environ de vol. Il a expliqué que pendant tout ce long vol en solitaire, il ne faisait que des siestes de 20 minutes, étant dans l’impératif de garder le contrôle de l’appareil.
Une fois atterri, le Suisse semblait assez fatigué, il souriait en portant son joli collier de fleurs exotiques au cou. La prochaine étape sera effectuée par le second pilote (Bertrand Piccard) et devrait le mener d’Hawaï à Phoenix en Arizona aux États-Unis. Il s’agit de la prochaine étape pour ce tour du monde du Solar Impulse de 35.000 kms, et dont le but est de promouvoir les énergies renouvelables. En tout cas, bravo aux pilotes et à cet avion dont le silence de son énergie solaire n’a d’égale que ses si grandes ailes dont l’envergure est égale à celle d’un… Boeing 747 !