Quand est-ce que l’avion révolutionnaire Solar Impulse 2 poursuivra sa traversée de l’océan Pacifique ? La question se pose alors que l’engin a dû se poser à Nagoya, au Japon.
C’est à destination d’Hawaï que Solar Impulse 2 (Si2) avait décollé dimanche à 2h39 (20h39 à Paris samedi) de Nankin en Chine. Il devait s’agir de l’étape la plus longue et la plus périlleuse : la traversée de l’océan Pacifique, une étape censée durer six jours et si nuits pour parcourir 8 500 kilomètres.
Malheureusement pour André Borschberg, le pilote qui était aux commandes de Solar Impulse 2, les conditions météo se sont dégradées au point de contraindre l’avion à se poser à Nagoya, au Japon, pour une étape non prévue.
« Si2 est maintenant garé à Nagoya. Quel vol ! Hâte de poursuivre cette aventure avec Bertrand Piccard », a tweeté le pilote après son atterrissage. « Félicitations, André, pour ce vol fantastique », lui a adressé l’équipe : « 3 265 km et 45 heures seul dans le ciel », « le plus long vol solaire jamais réalisé à la fois en distance et durée ».
« Première partie dans le Pacifique accomplie. Impatient de continuer dès que le temps le permettra », a pour sa part tweeté Bertrand Piccard.
L’arrivée de Solar Impulse 2 à Nagoya a créé une certaine effervescence, certains habitants ébahis ayant même appelé la police locale pour signaler un OVNI !
Désormais, tout est calme. André Borschberg reprend des forces après son voyage, alors que des membres de l’équipe vont arriver pour apporter un grand hangar gonflable pour protéger l’avion des intempéries.
Comme l’a assuré André Borschberg aux journalistes, cette escale non programmée ne remet pas en cause le projet. Il faut désormais attendre de meilleures conditions météo pour reprendre le vol en direction d’Hawaï. À cause de la météo, l’avion solaire aux 17 000 cellules photovoltaïques avait d’ailleurs déjà dû patienter un mois en Chine.
Alors qu’une certaine déception aurait pu être de mise, Bertrand Piccard s’est vite enthousiasmé en déclarant : « Le rêve des ingénieurs est devenu réalité […] Solar Impulse a pu passer sans encombre une nuit sans une goutte d’essence, se ressourcer au lever du soleil et aller de l’avant ».