La nouvelle idée de la start-up Snips est de rendre la technologie si transparente aux utilisateurs qu’elle en deviendrait invisible.
Pas de produit phare pour la start-up française Snips, c’est pourtant elle qui est derrière l’appli Tranquilien qui permet aux voyageurs du Transilien de deviner le taux d’occupation des rames.
Désormais, sa nouvelle idée est d’« effacer la technologie » du quotidien, c’est-à-dire la rende s’y intégrée qu’elle en deviendrait transparente, la finalité étant de faire disparaitre les interfaces.
« Aujourd’hui, la façon d’interagir avec l’Internet des objets ne marche pas, et ce sera encore moins le cas lorsqu’il y aura 100 milliards d’objets, car les interfaces sont statiques », explique Snips.
Par exemple, au lieu de lancer une application pour commander son chauffage, l’idée serait d’automatiser le processus grâce à l’apprentissage automatique des comportements et des besoins, avec un zeste de prédiction, bien évidemment avec une généralisation. Selon Snips, ce n’est qu’à ce moment, et seulement à ce moment, que « les objets connectés auront du sens ».
Pour l’heure, Snips ne sait pas encore exactement comment cette couche prendra forme. Il devrait s’agir d’une interface de programmation (API) qui connecterait tous les objets et tenant compte des données nécessaires pour les rendre utiles.
Travaillant par étape, Snips proposera cet été un clavier pour iOS qui sera capable de suggérer des adresses susceptibles d’intéresser l’utilisateur en tenant compte des déplacements, des conversations, ou encore de la localisation. Par la suite, ce sont les différentes fonctions et applications d’un smartphone qui devraient être poussées vers l’utilisateur de la même manière, c’est-à-dire au bon moment selon les besoins de l’utilisateur.
« Par exemple, si une personne souhaite aller quelque part, son application de transport favorite apparaîtra avec la bonne adresse de destination préremplie. La technologie va analyser les données de localisation sur le smartphone pour déterminer ses habitudes, comme sa façon de se déplacer, d’aller à sa salle de sport, ou ses emplacements du vendredi soir. Elle étudiera aussi son agenda et extraira automatiquement les informations de localisation avec du langage naturel », explique Snips.
Cette idée séduit les investisseurs vu que Snips vient de lever 6,3 millions de dollars, notamment auprès des fonds américains The Hive, Eniac Ventures et 500 Startups, mais aussi de Brent Hoberman et de Xavier Niel. Cette levée de fonds va permettre à l’entreprise d’étoffer ses effectifs, de passer de 18 salariés à une quarantaine de personnes.