Une équipe de chercheur a découvert un nouveau virus géant dans le permafrost sibérien. Baptisé Mollivirus sibericum, il est inoffensif pour l’homme.
Comme l’explique Jean-Michel Claverie, l’un des deux découvreurs du virus Mollivirus sibericum, « C’est le quatrième virus géant découvert dans cette région du monde […] Le premier a été découvert en 2002-2003. On pouvait penser alors qu’il s’agissait d’une anomalie de la nature. Mais aujourd’hui, ce n’est plus possible puisqu’on découvre une nouvelle famille de virus géant quasiment tous les ans ».
L’équipe de chercheurs de l’université d’Aix-Marseille, associés à deux laboratoires de Grenoble, ont fini par mettre à jour une nouvelle facette de la virologie qui pourrait bousculer les connaissances sur les origines de la vie.
« La Sibérie est un très bon frigo, mais elle n’a pas toujours été un désert. Elle a déjà connu des passages d’animaux et d’humains, notamment au niveau du détroit de Béring. Cette nouvelle découverte vient confirmer que le sous-sol sibérien renferme des cellules encore inconnues et dont on ne connait rien de l’éventuelle dangerosité. Or, avec le réchauffement climatique, l’exploitation économique de la région n’est plus qu’une question de temps. », explique Jean-Michel Claverie.
« Lorsque les Russes chercheront du pétrole ou des minerais, le permafrost ne va pas soudainement se dégeler, explique le scientifique. En revanche, ils remueront forcément des tonnes de terre. Or, le danger est de réactiver certaines choses qui existent réellement », prévient le scientifique.
C’est pour cette raison qu’il prône la prudence et la mise en place de « surveillance épidémiologique dans cette région ».
Alors que le Mollivirus sibericum est un virus à peu près sphérique qui fait environ un demi-micron de diamètre (1/2000 de millimètre), la bonne nouvelle est que les tests réalisés sur des tissus humains ont révélé qu’il est inoffensif pour l’homme