C’est dans a revue Nature que l’on apprend que de l’Institut Max Planck de Leipzig a réussi le séquençage de l’ADN d’un Homo sapiens vieux de 45 000 ans.
En réussissant le séquençage de l’ADN d’un Homo sapiens vieux de 45 000 ans, l’équipe du paléogénéticien Svante Pääbo de l’Institut Max Planck de Leipzig a réussi à décoder le plus vieux génome d’Homo sapiens à ce jour.
Cette recherche a été effectuée sur un fémur découvert en 2008 sur les rives de la rivière Irtych, près d’Ust’-Ishim, en Sibérie occidentale. Sa datation au carbone 14 lui attribue 45 000 ans.
Ce séquençage du génome de l’individu d’Ust’-Ishim montre qu’il appartenait à une population proche des ancêtres des hommes d’aujourd’hui, non africains, qu’il comporte 2,3% de gènes provenant de l’homme de Néandertal (aujourd’hui entre 1,7% à 2,1% pour les populations actuelles d’Asie de l’Est, entre 1,6% à 1,8% pour les Européens).
Vu que son génome contient des segments d’ADN néandertaliens en moyen trois fois plus longs que les génomes d’humains contemporains, l’équipe de chercheurs pense que la rencontre entre Néandertaliens et Homo sapiens remonterait seulement entre 232 et 430 générations avant l’existence de l’individu d’Ust’-Ishim. Cette découverte permet de resserrer la fourchette qui estimait que cette rencontre avait eu lieu entre 37 000 et 86 000 ans. D’après la longueur des segments d’ADN néandertaliens présents chez cet individu, la rencontre serait survenue entre 7 000 et 13 000 ans avant sa naissance, soit approximativement il y a entre 50 000 et 60 000 ans.
Il est à souligner que l’ADN de l’homme d’Ust’-Ishim n’est pas le plus ancien génome décodé, celui d’un être humain vieux de 400 000 ans, l’homme de Sima, a déjà livré ses secrets, à partir d’un os découvert dans une grotte espagnole.