Un satellite de la taille d’une bouteille d’eau pour observer une exoplanète

Hicham EL ALAOUI
Rédigé par Hicham EL ALAOUI
Illustration d'artiste de l'exoplanète Beta Pictoris b et de sa lointaine étoile, Beta Pictoris. — ESO/L. Calçada/Wikimedia Commons

Le satellite Picsat, à peine plus grand qu’une bouteille d’eau, et pesant 3.5 kg sera lancé aujourd’hui vendredi 12 janvier 2018 à par le lanceur indien PSLV (Polar Satellite Launch Vehicle) qui l’enverra orbiter à 505 km au-dessus de la Terre.

Illustration d'artiste de l'exoplanète Beta Pictoris b et de sa lointaine étoile, Beta Pictoris. — ESO/L. Calçada/Wikimedia Commons
Illustration d’artiste de l’exoplanète Beta Pictoris b et de sa lointaine étoile, Beta Pictoris. — ESO/L. Calçada/Wikimedia Commons

Il a pour mission d’observer la jeune étoile Beta Pictoris ainsi que son exoplanète à l’aide d’un télescope de 5 cm de diamètre. L’étoile se trouve à une soixantaine d’années-lumière de nous, très brillante, elle n’est âgée que de 23 millions d’années et un grand disque de poussière et d’amas rocheux gravite autour d’elle.

C’est une équipe française dirigée par l’astrophysicienne Anne Marie Lagrange qui a fait la découverte en 2009, d’une planète gazeuse géante qui a été nommée Beta Pictoris B et qui gravitent autour de Beta Pictoris, elle est 7 fois plus grosse que Jupiter et se trouve à 1,5 milliard de kilomètres de distance de Beta Pictoris dans son système solaire.

L’astrophysicien du CNRS et responsable de la mission Sylvestre Lacour explique que : « Lors d’une conférence consacrée à cette exoplanète, en 2014, nous nous sommes dit que, vue de la Terre, elle devrait passer devant son étoile en 2018. » l’occasion de voir ce phénomène de plus près grâce au minisatellite.

Ce passage qui survient tous les 18 ans permettra aux scientifiques de calculer la taille de la planète, l’étendue de son atmosphère et sa composition chimique. Le phénomène qui ne dure que quelques heures a cependant nécessité la construction de Picsat, l’idée d’un minisatellite venant de la difficulté d’observer le passage sans limites depuis la terre.

Les scientifiques envisagent également d’autres projets pour le minisatellite, ayant trait notamment aux objets annexes qui gravitent autour de l’étoile. Le projet global a été financé par l’Union européenne et a été développé dans le laboratoire Lesia de l’Observatoire de Paris. Il sera suivi par l’Observatoire de Meudon pendant l’année de fonctionnement de Picsat.

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