Le journal Kommersant annonce que le gouvernement russe veut interdire les commandes publiques de logiciels de Microsoft et Oracle.
Le ministère russe des Communications prépare un projet de loi qui impose comme conditions que les achats de logiciels par des structures publiques se fassent auprès d’éditeurs qui travaillent sur l’ensemble du territoire russe, y compris en Crimée. Ce projet intervient alors que les sanctions décrétées par les États-Unis contre la Russie interdisent aux entreprises américaines tout commerce avec la péninsule ukrainienne annexée il y a un an par Moscou.
D’après le journal russe Kommersant, cette décision pourrait surtout affecter Microsoft et Oracle. En 2013, ces deux entreprises ont respectivement fourni pour 11,3 milliards de roubles (244 millions de dollars) et 3,2 milliards de roubles (69 millions de dollars) en logiciels aux structures publiques russes.
Alors que Nikolaï Nikiforov, le ministre des Communications, déclare : « Ceux qui ne pratiquent pas de discrimination territoriale pourront travailler », cette limitation devrait entrer en vigueur à partir du 1er juillet prochain.
Dans son article, Kommersant site des experts qui mettent en doute la capacité des entreprises russes à remplacer les éditeurs occidentaux. Le journal souligne également que le gouvernement pourrait étendre cette limitation en cas de succès, à d’autres secteurs.