Rosetta tente de reprendre contact avec Philae

Hicham EL ALAOUI
Rédigé par Hicham EL ALAOUI

L’ESA a entamé une opération qui vise à ce que la sonde Rosetta prenne contact avec le robot Philae.

L’atterrisseur Philae s’est posé le 12 novembre dernier sur la comète 67P/Tchourioumov-Guerassimenko. Faute d’énergie, le robot c’était mis en hibernation le 15 novembre. Alors que toute la communauté scientifique espère que le module se réveille pour poursuivre sa mission, l’Agence spatiale européenne (ESA) va tenter de reprendre contact avec Philae.

« Nous allumerons la réception de la radio de Rosetta sur le canal qu’utilise Philae. Sur une période de 8 jours, jusqu’au 20 mars, nous aurons 11 fenêtres où tout coïncidera particulièrement bien : la proximité de la comète et la situation géométrique », a expliqué mercredi une porte-parole du Centre européen des opérations spatiales, Daniel Scuka. De fait, c’est depuis aujourd’hui, jeudi 12 mars, que la sonde Rosetta tente de reprendre contact avec Philae.

Le but premier de cette opération est de jauger des réserves en énergie du robot et, si possible, pouvoir lui transmettre de nouvelles instructions.
Sans que cela soit considéré comme un échec pour le moment, la première tentative n’a pas reçu de réponse de la part de Philae.

Il faut rappeler que la tâche n’est pas simple vu que Philae se trouve dans une zone d’ombre, dans l’hémisphère sud de la comète. Son énergie provient de ses panneaux solaires, éclairés pendant seulement une heure trente par jour alors qu’il en faudrait quatre fois plus pour mener des expériences. C’est le fait que la comète se soit rapprochée du Soleil et que la puissance reçue a doublé qui donne l’espoir que Philae puisse se réveiller.

Par contre, les froids extrêmes qui règnent à la surface de Tchouri, jusqu’à -90 °C, pourraient avoir mis à mal l’électronique.

Ce qui est pour le moment certain, c’est que Philae a besoin de 5,5 watts d’énergie pour pouvoir se réveiller, mais aussi que sa température soit d’au moins -45 °C. Pour pouvoir donner un statut de son état de santé, le robot doit disposer de 19 watts. De fait, il est parfaitement possible que l’atterrisseur soit réveiller mais encore incapable de transmettre des données.

Au cas où Philae reprendrait contact, les scientifiques ont déjà préparé plusieurs séquences de travail selon son état de forme. Avec seulement l’énergie de ses panneaux solaires, le robot peut faire des mesures de base, telles que la température, et prendre des images. Il faudra par contre l’énergie de sa batterie secondaire, qui doit donc se recharger avant, pour mener à bien des expériences telles que le forage ou l’utilisation des fours pour analyser les échantillons prélevés.

Dans le pire des cas, si Philae ne devait pas se réveiller, il resterait toujours les données de la vingtaine d’instruments embarqués à bord de la sonde Rosetta.

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