Mieux vaut tard que jamais. À quelques semaines de la fin programmée de la mission Rosetta, l’atterrisseur Philae a enfin été localisé à la surface de Tchouri.
Les péripéties de Rosetta et Philae nous ont tenus en haleine pendant de nombreux mois. Depuis la mise en orbite de la sonde autour de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, à l’atterrissage historique de Philae, en passant par toutes les découvertes faites, sans oublier les angoisses lors des pertes de contact. Vu que c’est le 30 septembre que Rosetta se posera sur la comète, la mission est proche de son terme.
Dans toute cette aventure, le sort de Philae a failli rester une grande inconnue. Depuis son atterrissage chaotique, son travail d’exploration, son long silence, les bips qui ont annoncé son réveil, puis son silence définitif, la grande inconnue était la localisation exacte de l’atterrisseur. À moins d’un mois de la fin de la mission, il a enfin été retrouvé.
Alors que cela faisait depuis juillet 2015 que Philae était perdu quelque part sur la surface hostile de Tchouri, l’Agence spatiale européenne (ESA) vient d’annoncer que le module d’exploration avait été enfin retrouvé par la sonde Rosetta.
En orbite à une distance de 2,7 kilomètres de la comète, la sonde a envoyé des images haute définition du petit robot. Il est coincé dans une anfractuosité rocheuse, dans une région baptisée Abydos.
Philae est en bien mauvaise posture
Comme le prouvent les images prises par Rosetta, l’atterrisseur Philae est en bien mauvaise posture à la surface de Tchouri, ce qui explique pourquoi il n’a plus repris contact. Le robot s’est renversé, avec un de ses pieds en l’air. Dès lors, on comprend enfin mieux pourquoi toutes les opérations d’analyse étaient compliquées.
L’importance de la localisation exacte de Philae est que ce positionnement va permettre de replacer dans leur contexte géographique toutes les observations effectuées par le robot avant son hibernation. Cette connaissance va aussi permettre aux chercheurs de la mission Rosetta de préparer sereinement la fin de la mission de Rosetta.
Je suis comme un môme devant ces prouesses techniques et ces images, les yeux écarquillés. Fascinant !