Le réseau social fait les gros titres, de nombreux utilisateurs de Facebook postent le lien vers leur profil Ello.co, des invitations circulent, bref ce nouveau venu est à la mode. Mais quel est l’avenir pour ce réseau social ?
La promesse de Ello.co est simple, il s’agit de « We believe a social network can be a tool for empowerment. Not a tool to deceive, coerce, and manipulate – but a place to connect, create, and celebrate life. You are not a product » (« Nous croyons qu’un réseau social peut être un outil pour l’autonomisation. Pas un outil pour tromper, contraindre et manipuler – mais un lieu pour se connecter, créer et célébrer la vie. Vous n’êtes pas un produit », une promesse de liberté qui semble séduire beaucoup de monde.
En effet, hormis le fait d’être sous les projecteurs des médias, de nombreux utilisateurs de Facebook postent le lien vers leur profil Ello.co et postent des invitations. Quel est l’avenir de ce réseau social ?
Si Ello.co est le nouveau réseau social à la mode, c’est avant tout pour la liberté promise, une liberté qui se veut respectueuse de votre vie privée et dépourvue de toute forme de publicité. Car, du côté fonctionnalité, la qualité de la plateforme n’est pas encore au rendez-vous avec un design spartiate pas franchement beau, des fonctionnalités basiques qui ne comprennent par exemple pas le blocage des utilisateurs dérangeants, le signalement des contenus inappropriés, ou tout simplement la publication d’une vidéo.
La liberté semble donc primer sur tout face aux mastodontes tels que Facebook et Twitter. Mais le vieil adage du web dit que « si c’est gratuit, c’est que c’est toi le produit ». Dès lors, comment Ello.co compte monétiser son service ? Eh oui, il ne faut surtout pas oublier que l’argent est au final le nerf de la guerre.
Si un financement participatif tel que Kickstarter ou autres, ou un philanthrope auraient pu financer Ello.co, la réalité est que le financement est assuré par FreshTracks Capital, une firme de capital-risque. Ses 500 000 dollars injectés en mars dernier devront forcément être rendus. À cela, il faut ajouter que Paul Budnitz, le fondateur d’Ello.co, ne possède pas non plus le profil du parfait mécène en étant un exemple typique de serial-entrepreneur capitaliste américain.
Dès lors, malgré la bonne volonté initiale annoncée par Ello.co, tous les éléments semblent démontrer que la monétisation sera tôt ou tard le moteur de cette nouvelle plateforme, comme c’est devenu le cas pour tous les autres réseaux sociaux. De fait, les seules questions sont quand et comment ?
Sans publicité, une solution pourrait être le premium, mais reste à savoir si c’est bien ce modèle économique qui sera adopté ou si, tout simplement, l’objectif d’Ello.co ne serait pas de créer le buzz avant de se faire acheter par un géant du net. L’avenir nous le dira… Mais une chose semble pratiquement certaine, les belles promesses ne devraient pas durer.