Il y a un vent de réforme en faveur des élèves ayant échoué au bac. Ils pourront garder toutes les notes supérieures à 10/20 obtenues lors des épreuves passées par les candidats recalés à la dernière session.
Cette mesure est une œuvre du Conseil Supérieur de l’Éducation, qui, si elle est adoptée, pourrait être appliquée dès l’année prochaine et donc pour le bac 2016. La réforme qui est prévue n’est pas nouvelle en soi ; en effet, elle est déjà appliquée depuis longtemps pour les candidats libres au bac ainsi que les candidats au bac professionnel.
Dans les faits, ça va se passer comment ?
Ce sera le principe de la validation par module, comme dans le cadre de l’évaluation à l’université. Autrement dit, pour chaque élève de terminale qui aura subi un revers au bac scientifique ou technique lors de l’année N, pourra demander un report des bonnes notes obtenues à la prochaine session du bac de l’année N+1. Ce maintien et différé de notes ne sera possible que si ces dernières sont supérieures à 10/20 par épreuve passée, et à condition que le candidat en fasse le souhait, bien entendu, et cela avant Noël suivant la session de ratage.
Quel impact scolaire sur l’élève ?
Comme toute chose qui va être appliquée une première fois, son impact ne peut être quantifié, qu’après une période probatoire. Ceci n’empêche pas des acteurs de l’éducation nationale de prendre position, comme les enseignants assez partagés entre les pour et les récalcitrantes faces à la future mesure. Pour les premiers, l’aspect positif serait que cette possibilité de report va diminuer le décrochage scolaire, dans la mesure où un élève qui se verrait repasser son bac avec moins d’épreuves serait plus motivé à se représenter pour décrocher le sésame.
Pour les seconds, au contraire, le fait que les élèves se voient dispenser de certaines épreuves vont se retrouver avec un emploi du temps allégé, et il y a risque de baisse de niveau scolaire, surtout s’il s’agit d’épreuves pointues (comme la physique par exemple) où le candidat a obtenu une bonne note, et ne trouve donc plus l’utilité d’aller assister aux cours pendant son redoublement.
Quoi qu’il en soit, pour ou contre, le choix reste cependant du bon vouloir de l’intéressé, à savoir l’élève ; la mesure prévoit un délai assez suffisant pour prendre sa décision (fin décembre suivant). Le candidat indécis peut toujours faire appel à ses parents ou au conseil d’orientation, qui lui prodigueront leur avis éclairé sur cette épreuve de … roulette russe !