Le Golfe persique est déjà une des régions les plus chaudes de notre planète. Cela pourrait empirer avec le réchauffement climatique au point de rendre la région inhabitable.
Composé de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, de l’Irak, de l’Iran ou encore du Qatar, le Golfe persique est déjà une des régions les plus chaudes de notre planète avec des indices de chaleur qui peuvent déjà atteindre 74°C. Mais avec le réchauffement climatique, les températures pourraient encore grimper.
Un corps humain qui a ses limites
Grâce à des mécanismes tels que la transpiration, le corps humain est capable de s’adapter à des températures extrêmes. C’est ce qui permet aux habitants du Golfe persique de vivre même avec des températures qui dépassent les 40°C en été.
Mais en raison du réchauffement climatique, les températures pourraient dépasser les limites du corps humain d’ici la fin du siècle, ce qui rendrait une zone entière totalement inhabitable.
C’est dans la revue Nature Climate Change qu’une étude sur la question vient d’être publiée. Les prévisions ne sont pas bonnes vu que cela parle de moyenne de 45°C en été et de pics de chaleur humide proches de 80°C.
Or, pour que le corps puisse supporter de telles températures, il faut que la température de condensation, qui combine la température et l’humidité, « reste sous un seuil de 35°C ». Mais selon toutes les simulations climatiques réalisées, « des pics de température humide […] dépasser ce seuil ».
Alors que ce seuil définit « la limite de la capacité de survie pour un homme en bonne forme dans un milieu extérieur bien ventilé », la question se pose bien évidemment aussi pour les autres personnes plus fragiles, par exemple les personnes âgées. C’est ainsi que les auteurs de cette étude écrivent : « Si le réchauffement n’est pas réduit de manière importante, l’habitabilité de ces régions pour l’homme pourrait à l’avenir être gravement impactée », en soulignant que « la survie en extérieur d’individus mêmes jeunes et en bonne santé pourrait être sérieusement menacée ».
Une menace imminente
Les chercheurs précisent que la menace est si dangereuse qu’« être simplement dehors pendant quelques heures serait fatal », ce qui signifie que serait mortel pour toutes les personnes qui ne disposent pas de l’air conditionné, ce qui comprend toutes les personnes travaillant dans l’agriculture et la construction, mais aussi les personnes pauvres.
À cela, il faut encore ajouter des événements, comme les rituels du Hadj à La Mecque durant lesquels des millions de pèlerins musulmans prient dehors. « Ces rituels vont probablement devenir dangereux, en particulier pour la santé des pèlerins les plus âgés, lorsque le pèlerinage a lieu en été ».
Alors que des études précédentes évoquaient une inhabitabilité du Golfe persique d’ici 200 ans, cette nouvelle étude la ramène à la fin du XXIe siècle, ce qui est pratiquement demain…