Il faudra faire plus, c’est en résumé ce que pense l’ONU des engagements actuellement pris pour limiter le réchauffement climatique.
C’est dans moins d’un mois, à Paris, que va se jouer l’avenir de notre planète avec le sommet COP21 qui débattra du réchauffement climatique, plus précisément des mesures à mettre en œuvre pour rester en deçà d’un réchauffement de 2°C. Alors que le monde entier est en train de proposer des efforts sans précédent, l’ONU estime qu’il faudra en faire encore plus.
« Un effort mondial sans précédent est en cours », a souligné l’ONU ce vendredi. Mais en passant en revue les mesures annoncées par 146 pays au 1er octobre, un rapport souligne qu’il faudra faire « des réductions d’émissions de gaz à effet de serre beaucoup plus importante » pour rester dans la limite des 2°C.
Reprenant les conclusions d’un rapport du groupe Carbon action tracker (CAT), l’organisation estime que les efforts actuellement annoncés sont à même de « limiter à 2,7°C l’élévation de la température », ce qui est bien évidemment insuffisant par rapport à l’objectif avoué, tout en soulignant que « c’est beaucoup plus bas que les 4 ou 5 degrés ou plus de réchauffement projeté par beaucoup avant les engagements
Alors que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) estime qu’il ne faut pas dépasser les 1 000 gigatonnes de CO2 pour avoir de bonnes chances de respecter l’objectif des 2°C, ce « budget carbone de l’humanité » 72 à 75% de celui-ci serait déjà utilisé en 2030.
En clair, si des efforts ont été consentis, ce qui est un énorme progrès par rapport à il n’y a pas si longtemps, il faudra tout de même en faire plus si on espère atteindre le but fixé.
Sans pointer du doigt la Chine (environ 25% des émissions), les États-Unis (15%), l’Union européenne (10%), l’Inde (6%) et la Russie (5%), tout le monde devra y mettre du sien.