Pouvoir rouler 560 km avant de devoir être rechargé, c’est le but que s’est fixé la start-up Proterra au niveau de la conception d’un bus 100 % électrique.
Progressivement, l’autonomie des voitures électriques est en train de s’améliorer, comme celle de la Tesla Model S qui est de 600 km dans sa variante P100D. Si les voitures sont de plus en plus électriques, ce n’est pas le cas des autres moyens de transport. Justement, c’est sur le créneau des bus électriques que la start-up Proterra compte lancer un véhicule l’année prochaine.
C’est en 2017, dans les environs de Los Angeles, que Proterra compte faire rouler le Catalyst E2, un autobus qui est censé avoir une autonomie de 560 km, soit une autonomie d’une journée sans devoir être rechargé.
Une grande autonomie pour réduire les besoins en infrastructures de recharge
L’idée de Proterra est qu’un bus soit doté d’une importante autonomie pour réduire les infrastructures nécessaires à la recharge. Concrètement, en étant capable de rouler toute une journée sans devoir être rechargé, cela signifie qu’il n’est pas nécessaire de multiplier les emplacements pour la recharge. Il suffit que son entrepôt où il passe la nuit soit adéquatement équipé.
Pour disposer de cette autonomie de 560 km, le Catalyst E2 embarque deux énormes batteries qui font chacune la taille d’un matelas. Elles sont capables de stocker jusqu’à 660 kWh. Pour augmenter l’autonomie, un système de freinage régénératif permet par ailleurs de convertir une partie de l’énergie cinétique en énergie électrique pour la recharge des batteries.
À l’image des bus à impériale électriques qui circulent sur une ligne de Londres depuis mars dernier, l’idée de Proterra n’est pas nouvelle. La différence se situe essentiellement au niveau de l’autonomie. Si le Catalyst E2 est annoncé avec une autonomie de 560 m, celle des bus londoniens n’est par contre que de 300 km avec une seule charge.
Détail qui aura son importance lorsque les compagnies de bus devront faire l’acquisition d’un bus électrique, le prix d’un Catalyst E3 est de l’ordre de 800 000 dollars, soit le double d’un bus roulant à l’essence. Même si les coûts d’entretien et de circulation seront réduits, les calculs de la rentabilité d’un tel véhicule risquent de poser problème tant que le coût de cette technologie ne devient pas plus abordable.