Project CARS : mieux que Gran Turismo et Forza Motorsport

Hicham EL ALAOUI
Rédigé par Hicham EL ALAOUI

Gran Turismo et Forza Motorsport ont beau être la référence en matière de jeu de course sur console, cela n’empêche pas la concurrence de faire tout aussi bien, voire mieux, comme c’est le cas avec Project CARS.

En matière de jeu de course sur console, Gran Turismo fait les beaux jours de la PlayStation alors que Forza Motorsport mène la danse sur les consoles Microsoft. Mais dans un marché ouvert, la première place n’est jamais indéboulonnable. L’élément perturbateur s’appelle Project CARS (Community Assisted Racing Simulation).

Le pari de Slightly Mad est de créer un jeu qui soit plus beau et plus réaliste que tout ce qui a été commercialisé sur consoles de salon à l’heure actuelle. Si la barre semble avoir été placée très haut, la question est bien évidemment de savoir si la réalité est conforme aux promesses.

Pour peaufiner Project CARS, il faut savoir que l’équipe de Slightly Mad a pu profiter du travail collaboratif des milliers de joueurs qui ont acheté le titre depuis le lancement du projet. Ce sont ainsi une myriade de joueurs, de fans de la simulation automobile, qui ont permis d’apporter un feedback incroyable aux équipes de développement. Parmi les anonymes, il est d’ailleurs bon de citer d’anciennes gloires du sport automobile, à l’instar de l’Ecossais David Coulthard, qui ont aussi apporté leurs contributions.

Premier point, cette multiplication des points de vue a permis de donner au jeu de multiples facettes, c’est-à-dire de nombreuses disciplines. Cette variété se retrouve au niveau des nombreuses catégories de voitures issues de séries officielles (GT, sport-prototype, formules et même stock-cars).

Si Assetto Corsa reste intouchable en matière de conduite, Project CARS vise tout de même le sommet en termes de simulation et de comportement physique. Le titre de Slightly Mad mérite de s’imposer comme la référence sur console, sans aucun souci devant Forza Motorsport et Gran Turismo. La physique est de très bonne facture en respectant les différences entre véhicules. On ne pilote en effet pas de la même manière une traction à moteur avant ou une propulsion à moteur central.

Un des gros points forts de Project CARS est sa gestion du grip. En effet, conformément à la réalité, les séances d’essais faites sans couvertures chauffantes nécessitent une montée en température des gommes. Par exemple, si une Clio Cup peut négocier le premier virage de Brand Hatch à 130 km/h avec des pneus chauds, elle devra le négocier à moins de 90 km/h avec des pneus froids. À cela, il faut ajouter l’influence des conditions climatiques changeantes.

Les conditions météo sont un autre point fort de Project CARS vu que les courses peuvent connaitre plusieurs conditions climatiques (pluie légère, brouillard, orage, pluie forte, nuageux, clair). Avec en plus la possibilité d’évoluer à différentes heures de la journée, cela peut donner lieu à de sympathiques combinaisons. Si tourner en 3 minutes sur le circuit de la Sarthe par beau temps semble facile de jouer avec un proto, tenter d’en faire de même par une nuit noire sous des trombes d’eau s’avère une véritable gageure.

Au niveau du gameplay, les plus expérimentés pourront désactiver toutes les aides au pilotage alors que les néophytes pourront activer tout un arsenal d’aides, de l’ABS au contrôle de traction, en passant par le freinage automatique.

Bien évidemment, comme un véritable simulateur, Project CARS propose des réglages de voitures extrêmement complets, pratiquement tout peut être paramétré, des roues (pneus, pressions, angle de chasse, toe-in) aux suspensions (hauteur de caisse, compression, détente et précharge), en passant par la transmission (rapports de boite et différentiels).

Pour piloter, une pléthore de vues caméras sont disponibles, notamment la vue cockpit et la vue casque, véritable signature du jeu. Pour profiter au maximum des qualités du jeu, l’utilisation d’un volant/pédalier/shifter de bonne qualité est pratiquement indispensable, même si le jeu est largement gérable avec une manette de jeu.

À l’heure actuelle Project CARS propose 65 voitures très fidèlement modélisées, avec une physique et un bruitage moteur propre. Il existe une énorme prédominance des voitures de course, tandis que les amateurs de supercars devront se contenter d’un choix nettement plus faible. Petite déception, les possibilités de livrer qui n’est pas particulièrement riche.

Au niveau des circuits, les amateurs retrouveront les plus fameux circuits sous leurs licences officielles (SPA-Francorchamps, Zölder, Oberschleben, le Nürburgring, Hockenheim, Monza, Imola, Circuit de la Sarthe, Circuit Bugatti, ou encore Mount Panorma), des tracés fantaisistes pour proposer d’autres ambiances, sans oublier des circuits non officiels, comme « French Riviera » qui cache le circuit de Monaco.

Dans le mode solo, Project CARS se démarque de la concurrence en proposant 3 approches possibles : faire carrière dans le sport auto en commençant jeune pilote rookie, ou incarner un champion qui doit défendre son titre, ou encore, plus simplement, de tenter de devenir champion dans la série de votre choix.

Si l’IA n’est pas ridicule au-dessus de 85%, il faut tout de même souligner que ses réactions sont largement décevantes. Les voitures suivent en effet généralement la trajectoire idéale, en vous ignorant, ce qui donne lieu à des accidents. À ce propos, le jeu propose un système de dégâts très abouti.

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