Les premières traces de vie sur Terre remontent à 3,7 milliards d’années

Hicham EL ALAOUI
Rédigé par Hicham EL ALAOUI

L’apparition de la vie du Terre remonte à 3,7 milliards d’années, 220 millions d’années avant ce que pensaient les scientifiques précédemment.

Alors que cela fait environ 4,6 milliards d’années que la Terre s’est formée, les scientifiques estimaient jusqu’à présent que la vie est apparue sur notre planète il y a 3,48 milliards d’années. Une découverte faite au Groenland va certainement bouleverser cette croyance lorsque les résultats seront confirmés.

C’est dans le sud-ouest du Groenland, à Isua, que des chercheurs ont découvert des amas bactériens dénommés stromatolites, des traces fossilisées d’une longueur de un à quatre centimètres qui étaient piégées dans des roches. Comme les scientifiques l’écrivent dans la revue Nature, cette découverte démontre la présence de formes de vie sur Terre il y a 3,7 milliards d’années.

Par rapport à 3,48 milliards d’années, cette découverte avance l’apparition de la vie sur notre planète de 220 millions d’années. Cette découverte n’est donc pas pour nous rajeunir.

« Cela indique qu’il y a 3,7 milliards d’années, la Terre n’était plus une sorte d’enfer. C’était, au contraire, un endroit où la vie pouvait prospérer », a déclaré Allen Nutman, de l’Université australienne de Wollongong et coauteur des travaux publiés dans la revue Nature. Cette découverte démontre aussi que la vie s’est assez rapidement développée après la fin du bombardement de la Terre par des astéroïdes, il y a quatre milliards d’années.

Un scénario identique pour Mars ?

Bien que cette découverte concerne uniquement l’apparition de la vie sur Terre, elle a d’autres répercussions. Comme les conditions devaient être pratiquement les mêmes sur Terre et sur Mars à l’époque de leur formation, cette découverte suggère que la vie aurait pu apparaitre de la même manière sur la planète rouge. « Subitement, Mars pourrait être bien plus prometteur qu’auparavant quant à son potentiel de réceptacle de vie passée », commente Abigail Allwood, du California Institute of Technology.

Cette découverte devrait donc motiver les agences spatiales à redoubler d’efforts pour trouver des traces de vie sur Mars, comme compte le faire le programme russo-européen ExoMars.

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