Après Android et son comparateur de prix, ce sont les pratiques anticoncurrentielles de Google avec AdWords qui intéressent la Commission européenne.
Google n’en a toujours pas fini avec la Commission européenne au sujet de ses pratiques anticoncurrentielles. Alors que l’autorité anticoncurrentielle s’est déjà intéressée au système d’exploitation Android et au favoritisme de son moteur de recherche pour ses propres services, notamment son comparateur de prix, c’est cette fois les pratiques de sa régie publicitaire AdWords qui sont sous les feux des projecteurs.
Ce sont Bloomberg et Politico.eu qui affirment que la Commission européenne aurait demandé aux entreprises qui ont apporté des preuves pour son enquête antitrust de supprimer les éléments confidentiels contenus dans leurs documents, une précaution qui précède généralement la publication d’accusations formelles. Alors que la première enquête sur les pratiques anticoncurrentielles de Google a commencé en 2010, cette nouvelle information indique que l’Europe ne compte pas relâcher la pression sur le géant du web.
Une enquête sur les pratiques d’AdWords en deux étapes
Lors de l’enquête sur les pratiques de favoritisme au sein de son moteur de recherches, la Commission européenne avait déclaré qu’elle chercherait à savoir si Google avait imposé des conditions d’exclusivité à ses partenaires publicitaires et à ses distributeurs, ou si le géant de la recherche avait empêché les annonceurs de déplacer leurs campagnes sur des plates-formes de publicité en ligne concurrente. Mais à cette époque, l’enquête n’a pas été véritablement plus loin que le stade des suspicions. Il s’agit donc d’une sorte de réouverture de l’enquête, une procédure qui ira certainement jusqu’à son terme.
Comme à chaque fois, Google est passible d’une amende pouvant atteindre 10 % de son chiffre d’affaires au niveau mondial. Celui-ci s’étant élevé à 74,5 milliards de dollars en 2015, c’est une amende de plus de 7 milliards de dollars qui pourrait être infligée si l’entreprise californienne est reconnue coupable.
Il est à souligner que l’Europe n’est pas la seule à s’intéresser aux pratiques publicitaires de Google AdWords. Le Canada et l’Inde ont également ouvert une enquête au sujet de ces pratiques.