Les robots ne sont pas seulement gentils, ils peuvent aussi être des tueurs, comme l’engin utilisé par la police de Dallas pour abattre le sniper suspecté d’avoir abattu cinq policiers.
À l’image de Pepper ou Zendo, les robots que l’on connait sont généralement pacifiques. Cela ne cache tout de même pas le fait que l’armée en utilise aussi. Mais avec ce qui s’est passé la semaine dernière à Dallas, avec l’utilisation d’un robot tueur, nous sommes passés à un niveau supérieur d’engagement des robots.
C’est le vendredi 8 juillet, à l’aube, que la police a finalement décidé d’utiliser un robot pour débusquer Micah Johnson. Retranché depuis plusieurs heures dans un parking de la ville, il est suspecté d’être le sniper qui a abattu cinq policiers durant une manifestation la veille. Il venait aussi d’assurer qu’il avait caché des bombes partout dans le centre-ville.
C’est en expliquant qu’« elle n’a pas le choix » et que toute autre option aurait « fait courir un grand danger aux policiers » que le chef de la police de Dallas a justifié l’engagement d’un robot tueur. Contrôlé à distance, l’engin a été utilisé pour transporter puis faire exploser une bombe. Il ne donnera pas plus de précisions sur l’opération.
Un robot Northrop Grumman Andros ?
Comme la ville de Dallas dispose d’un robot Northrop Grumman Andros conçu pour les démineurs et l’armée, tout le monde suppose que c’est cet engin qui a été utilisé en tant que robot tueur dans le cadre de cette opération. Se déplaçant sur chenilles, ce robot mesure moins d’un mètre de haut et de large. Pourvu d’une caméra et doté de bras articulés capables de saisir ou transporter une charge, il est habituellement utilisé par la police pour la surveillance, et le désamorçage de bombes, voire même d’intermédiaire pour des négociations par vidéo avec un suspect retranché. C’est la première fois qu’un tel robot aurait été utilisé comme robot tueur dans le but de donner la mort.
L’utilisation de robots tueurs par la police semble logique pour protéger la vie des policiers. Elle pose tout de même certaines questions éthiques. L’ONG Human Rights Watch a d’ailleurs souligné en 2014 qu’« ils n’étaient pas dotés de qualités humaines, telles que le jugement et l’empathie, qui permettent à la police d’éviter de tuer illégalement dans des situations inattendues ».