C’est le 4 juillet que la sonde Juno arrivera à proximité de Jupiter. C’est à partir de cette date que sa mission de 18 mois autour de la géante gazeuse commencera.
Cela fait un certain temps déjà que les scientifiques s’intéressent à Jupiter, la géante gazeuse qui a déjà été visitée par la sonde Galileo il y a près de 20 ans.
À l’image de la grande tache rouge, visible depuis la Terre, qui intrigue depuis longtemps les scientifiques, la planète recèle toujours de grands mystères pour les chercheurs. Grâce à la sonde Juno, on devrait bientôt en apprendre beaucoup plus.
Après un long voyage de cinq ans, la sonde Juno s’approche de la destination de sa mission. Depuis le 11 juin dernier, les canaux de communications entre la Terre et le vaisseau de 20 mètres d’envergure sont ouverts en permanence.
Le 20 juin, la NASA a annoncé que le logiciel de commande du propulseur principal a été téléchargé. Le 28 juin, la pressurisation système de propulsion a été réalisée alors qu’elle était encore à environ 5 millions de kilomètres de sa destination. Mais aucune image avant le 4 juillet vu que tous les instruments qui ne sont pas nécessaires à la navigation sont pour le moment éteints.
« C’est un sentiment très fort d’avoir tout l’espace interplanétaire dans le rétroviseur et la plus grande planète du Système solaire sur notre pare-brise », a confié Rick Nybakken, le chef de la mission. La mission de Juno autour de Jupiter va durer pendant 18 mois, sur une orbite polaire qui passera très près de la géante gazeuse, si proche qu’« aucun vaisseau ne se sera approché aussi près de Jupiter », explique Philippe Zarka, co-investigateur de la mission.
À 5 000 kilomètres de distance
Juno évoluera à seulement 10 000 kilomètres au-dessus des pôles et à 5 000 kilomètres au-dessus de son équateur. Pour imaginer cette proximité, ce serait s’approcher à moins de 1 cm d’un ballon de basket qui représenterait proportionnellement Jupiter.
Ce voisinage procurera un point de vue exceptionnel à la sonde. « Nous allons voir les aurores polaires de Jupiter à partir d’un nouveau point de vue. Nous verrons des détails comme jamais auparavant de l’enroulement des bandes de nuages orange et blancs, et même la grande tache rouge », s’enthousiasme déjà Scott Bolton, chercheur principal au Southwest Research Institute à San Antonio.
Comme il n’est pas prévu que les images prises par Juno soient publiées avant la fin août ou le début du mois de septembre, la patience est donc encore de mise avant de découvrir la beauté spectaculaire de la géante gazeuse. Cela n’empêche pas d’en savoir plus au sujet de Jupiter.
Avant même les premiers résultats de Juno, les Rencontres nationales d’astronomie organisée le 27 juin par la Royal Astronomical Society du Royaume-Uni, à l’université de Nottingham, ont permis à des astronomes de dévoiler des aperçus exceptionnels de l’intérieur de la géante, des images réalisées principalement sur la base d’observations terrestres faites au Chili et à Hawaï.
« Ces cartes guideront les observations de Juno au cours des prochains mois », a précisé Leig Fletcher, l’initiateur de ce programme. Grâce aux images acquises en différentes longueurs d’onde, cela a permis de reconstituer les mouvements d’énergie et de matière au travers d’une colonne d’atmosphère en trois dimensions. [VIDÉO] [VIDÉO]