Plus de 140 entreprises technologiques ne veulent pas des backdoors pour la NSA et le FBI

Hicham EL ALAOUI
Rédigé par Hicham EL ALAOUI

C’est par une lettre adressée à la Maison-Blanche que plus de 140 entreprises technologiques américaines ont expressément demandé que Barack Obama ne cède pas aux sirènes des agences de sécurité.

Suite à l’affaire Snowden, le jeu du chat et de la souris entre les agences gouvernementales américaines et les firmes technologiques enchaine les épisodes. Depuis plusieurs mois, l’attention est focalisée autour des dernières versions d’iOS et d’Android qui ont fortement renforcé leur méthode de chiffrement.

La situation est telle que tant le directeur du FBI que le directeur de la NSA sont déjà intervenus pour demander l’installation de backdoors « officielles » pour permettre aux agences gouvernementales d’accéder aux données des utilisateurs.

Apple et Google en tête, les principaux acteurs de la Silicon Valley ne sont bien évidemment pas d’accord avec ce genre de pratique. Pour eux, l’instauration d’une telle backdoor serait très risquée, puisqu’un hacker ou une autre nation pourrait également y avoir accès.

Selon Ronald L. Rivest, l’un des créateurs de l’algorithme RSA, ce genre de pratique réduit drastiquement la sécurité des infrastructures. De plus, une fois qu’un tel système sera intégré, les autres nations demanderont également à y avoir accès.

C’est ainsi que plus de 140 entreprises technologiques américaines ont cosigné une lettre adressée à la Maison-Blanche. Ce courrier demande expressément à Barack Obama de refuser les demandes des agences gouvernementales qui souhaitent créer ces backdoors. Les firmes technologiques expliquent vouloir protéger la sécurité des infrastructures et la vie privée au détriment de ce que le FBI appelle « la protection des personnes innocentes ».

Il est à souligner que cette lettre est même signée par trois des cinq membres du groupe créé par Barack Obama pour le conseiller sur les matières technologiques suite à l’affaire Snowden. Dans cette affaire, le FBI et la NSA pourraient de plus en plus se sentir bien seuls.

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