Mercredi soir, les habitants du sud-est de la France ont pu observer une pluie de météorites. S’agit-il d’un phénomène normal ? La réponse est oui. Explications.
Une pluie de météorites peut sembler être un phénomène rare. C’est le cas lorsqu’on cherche désespérément d’observer une étoile filante sans en apercevoir une. Plus généralement, ce n’est pas si rare que cela.
Dans certains cas, elles sont prévisibles, comme ça été le cas début janvier avec les Quadrantides oui du 16 au 25 avril avec les Lyrides. Si ces pluies de météorites sont prévisibles, c’est parce qu’elles sont dues à des morceaux de rocher qui entrent dans l’atmosphère, la plupart du temps des morceaux de comètes.
Comme les trajectoires des comètes sont connues, les trajectoires des morceaux sont prévisibles, lorsque la Terre traverse les nuages de résidus d’une comète.
Dans d’autres cas, le phénomène n’est pas forcément prévisible. C’est typiquement ce qui s’est passé mercredi soir dans le ciel du sud-est de la France, notamment en Isère.
Dans ce cas, il peut s’agir de morceaux de comètes ou d’astéroïdes de passage, des morceaux qui ne se sont pas forcément accumulés dans un nuage. Il peut aussi s’agir d’un rocher qui se brise en rentrant dans l’atmosphère, ce qui donne lieu à une pluie de météorites en raison des différents fragments.
Entre 1994 et 2013, la NASA a recensé 556 objets de ce type à être entré dans l’atmosphère terrestre, des objets de 1 à 20 mètres de diamètre. Tous ces rochers ont été des étoiles filantes pour ceux qui ont pu les observer.
Bien que spectaculaire, le spectacle de mercredi soir n’est donc pas si rare que cela. Regarder les images et les vidéos du phénomène permet à tout le monde d’admirer ce que les personnes privilégiées ont pu observer en direct.
Il est à noter que l’on a parlé pour le moment d’un phénomène naturel. Ce n’est pas forcément le cas. Il pourrait aussi s’agir d’un morceau de satellite ou de fusée qui est rentré dans l’atmosphère et qui se serait désintégré. Pour l’heure, l’hypothèse de pluie de météores reste tout de même la plus la plus probable. [VIDÉO]