Plainte contre l’appli Runkeeper pour non-respect de la vie privée

Hicham EL ALAOUI
Rédigé par Hicham EL ALAOUI

Runkeeper est une application mobile très populaire qui transforme son smartphone en véritable coach personnel pour suivre son activité quotidienne. Elle est particulièrement utilisée par les coureurs. Selon le Conseil norvégien des consommateurs (NCC), cette appli ne serait pas très respectueuse de la vie privée de ses utilisateurs.

« Nous prenons très au sérieux notre obligation de respecter les lois sur la protection des données. Nous sommes en train d’examiner les problématiques soulevées dans la plainte et nous allons coopérer avec les autorités norvégiennes », a réagi Jason Jacobs, le président de FitnessKeeper à cette annonce du NCC. Pour arriver à cette conclusion, une étude a été menée sur 20 applications populaires.

Dans un rapport publié le 10 mai, l’autorité norvégienne en charge de la protection des données explique que Runkeeper géolocalise ses utilisateurs en dehors des sessions de sport, que l’application a transmis des données une dizaine lors du test alors même qu’elle n’était pas allumée. Par ailleurs, les données seraient stockées sans limites de temps pour être proposées à des annonceurs, des informations qui ne seraient pas non plus détruites en cas de clôture de compte.

C’est en déclarant que l’application Runkeeper enfreint les lois européennes en matière de protection de la vie privée que le NCC indique avoir déposé une plainte pour non-respect de la vie privée. Le hic est que cette affaire s’annonce compliquée. La firme américaine est en effet domiciliée aux États-Unis et ne dispose pas d’une filiale en Europe. De fait, elle échappe à la législation européenne.

Le même problème se pose pour l’application de rencontres Tinder. Également accusée de non-respect de la vie privée de ses utilisateurs par le NCC, elle échappe à la législation européenne en n’ayant pas de bureau en Europe. L’application de rencontres française Happn est aussi dans le collimateur du NCC. Cette fois, elle est accusée d’envoyer des informations personnelles de ses utilisateurs vers des entreprises tierces aux États-Unis, ce qui est contraire aux lois actuellement en vigueur.

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