Les autorités américaines ont annoncé mardi avoir intercepté une organisation de pirates informatiques qui dérobaient des identités en ligne et trafiquaient des numéros de carte de crédit dans plusieurs pays.
Un vaste coup de filet international contre une organisation de pirates informatiques a pu être mené depuis les États-Unis. Selon les autorités américaines, les criminels dérobaient des identités en ligne et trafiquaient des numéros de carte de crédit. Au moins 24 arrestations ont déjà eu lieu à l’issue d’une enquête effectuée dans 13 pays.
« De New York à la Norvège, en passant par le Japon et l’Australie, l’opération Card Shop a visé des pirates informatiques sophistiqués et très organisés qui achetaient et revendaient des identités volées, exploitaient des cartes de crédit, falsifiaient des documents et utilisaient des outils de piratage sophistiqués », explique une porte-parole du FBI dans un communiqué.
L’enquête sur quatre continents a duré deux ans avec notamment des agents du FBI infiltrés. Parmi les 24 arrestations, onze personnes ont notamment été arrêtées aux États-Unis, six en Angleterre, deux en Bosnie, une en Bulgarie, une en Norvège et une en Allemagne. Les autorités aux États-Unis et dans les autres pays ont interrogé 30 personnes et mené 30 perquisitions.
D’après le procureur fédéral de Manhattan, Preet Bharara, il s’agit de la « plus vaste opération de police coordonnée au niveau mondial jamais connue, en ce qui concerne les crimes impliquant des cartes de crédit », c’est-à-dire le trafic de données bancaires par internet. Quatre individus recherchés restent en fuite, précise le communiqué du procureur.
Les organismes de cartes de crédit contactés n’ont pas fait de commentaire. Le « carding business », ou les activités consistant à acheter ou vendre des données bancaires volées pour en faire une utilisation frauduleuse, est en plein essor depuis plusieurs années et représente plusieurs milliards de dollars par an.