Cinq mois après le piratage de Sony Pictures Entertainment, Wikileaks a publié 30 287 documents des archives du groupe.
« Ces archives montrent les rouages d’une multinationale influente. C’est digne d’intérêt, et au centre d’un conflit géopolitique. Cela appartient au domaine public et Wikileaks s’assurera qu’il le reste », a déclaré Julian Assange. C’est par ces mots que le rédacteur en chef de Wikileaks a annoncé que le site lanceur d’alertes a annoncé jeudi la publication de 30 287 documents provenant des archives de Sony Pictures Entertainment, 173 132 courriels de et vers l’entreprise, ainsi que plus de 2 200 adresses.
Cette divulgation intervient cinq mois après le piratage massif de Sony Pictures Entertainment. À cette occasion, les données personnelles de 47 000 employés et tiers, dont des vedettes, avaient été volées, ainsi que des documents financiers, scripts, courriels, etc.
En réponse à cette publication, Sony a condamné la rediffusion de ces données en estimant que les informations personnelles ne relevaient pas du domaine public, et que Wikileaks poursuivait l’œuvre des pirates informatiques qui ont nui à l’entreprise. « L’attaque informatique de Sony Pictures était une action criminelle malveillante et nous condamnons fermement l’indexation des données personnelles », a écrit la société dans un communiqué.
Wikileaks explique que « certaines histoires sont sorties à l’époque, mais il n’était pas possible de faire des recherches dans les archives originales et elles ont été retirées avant que le public et les journalistes puissent gratter la surface ». « Maintenant publiées dans un format où l’on peut faire des recherches, les archives Sony offrent un aperçu rare des rouages d’une grande entreprise multinationale secrète », souligne le site. Il affirme qu’« on peut y voir les activités de lobbying du groupe et ses connexions avec le parti démocrate américain ». « Le travail connu de Sony est de produire des divertissements. Mais les archives Sony montrent qu’en coulisses, c’est une société influente, ayant des liens avec la Maison-Blanche, avec une capacité d’influer sur les lois et les politiques, et avec des liens avec le complexe militaro-industriel américain », ajoute encore Wikileaks.