Est-ce que les pilotes de ligne ont du souci pour leur avenir professionnel ? Peut-être, PiBot est un robot déjà capable de piloter un avion sur simulateur.
C’est sur la base d’un simple petit robot en kit de type Biloid Premium fabriqué par la société coréenne Robotis qu’une équipe de chercheurs coréens du KAIST a conçu PiBot, un robot humanoïde capable de piloter un avion de ligne, sur simulateur pour le moment.
C’est dans une vidéo édifiante qu’il est possible de découvrir les capacités de PiBot. Dans le cockpit de son Piper Comanche 250 virtuel, on peut voir le robot qui enclenche tous les interrupteurs nécessaires pour allumer la batterie, l’avionique et la pompe à essence électrique, régler l’altimètre et démarrer le moteur, prendre ensuite le manche à balai et le palonnier, avant de relâcher les freins, mettre les gaz et lancer son avion sur la piste.
Une fois que son avion a décollé, PiBot fait des manœuvres de virages et de montée jusqu’à son altitude de croisière avant d’atterrir parfaitement dans l’axe de la piste.
En étant capable de se servir de toutes les commandes présentes dans un cockpit d’avion grâce à son système de reconnaissance visuelle, le robot pilote répondrait d’ores et déjà à toutes les exigences de la Federal Aviation Administration (FAA), l’agence gouvernementale qui chapeaute l’aviation civile aux États-Unis, c’est en tout cas ce qu’affirme le KAIST.
Présenté lors de l’International Conference on Intelligent Robots and Systems (IROS) qui s’est déroulée du 14 au 18 septembre à Chicago, PiBot a bien évidemment fait forte impression.
Selon le professeur David Hyunchul Shim, « PiBot va permettre de mettre au point un système de vol entièrement automatisé qui pourra, éventuellement remplacer un jour les pilotes humains» aux commandes d’un Boeing ou d’un Airbus ».
Alors que les pilotes d’Air France sont en grève, l’arrivée de tels pilotes sans revendication pourrait révolutionner l’aviation. Mais pour le moment, on n’est pas forcément à ce stade de développement.
Petit détail qui a son importance, que cela soit le pilote automatique ou l’Instrument Landing System (ILS), un système d’atterrissage aux instruments quasi automatisé, l’aéronautique civile confie déjà la vie des passagers aux machines !
Les pilotes ne seront pas ravis d’entendre cette nouvelle. Le jour où les robots prendront la place des humains en tant que pilote ou autres postes, le chômage montera en flèche. Car une fois qu’un place est attribuée à un humanoïde, le reste suivra: pilote ensuite personnels naviguant, chauffeurs de taxi, barman, serveur, policier, etc.