Est-ce que Philae a du soleil ? C’est ce qu’espère l’ESA qui va tenter de reprendre contact avec l’atterrisseur à partir de ce jeudi.
L’aventure de Philae a débuté en 2004, lorsque l’Agence spatiale européenne (ESA) l’a envoyé dans l’espace comme passager de la sonde Rosetta. Après un voyage de 10 ans, la sonde s’est mise en orbite autour de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.
C’est le 12 novembre 2014 que l’atterrisseur fait son grand plongeon vers Tchouri. En raison de deux harpons qui ont mal fonctionné, Philae a rebondi plusieurs fois avant de s’immobiliser dans un endroit qui bénéficie de peu d’ensoleillement. L’énergie embarquée dans ses batteries a permis de mener à bien toute une série d’analyse, mais pas de durer très longtemps. C’est pour cette raison que, faute de pouvoir se recharger grâce à ses panneaux solaires, le module s’est mis en hibernation.
Désormais, l’ESA espère que la comète 67P s’est déjà suffisamment rapprochée du soleil, mais aussi tournée, pour que Philae reçoive plus d’ensoleillement, voir même suffisamment d’énergie pour se réveiller.
Comme l’explique l’Agence, « Philae a besoin de 5,5 watts de puissance et que sa température interne soit supérieure à -45°C. S’il s’allume, il peut se chauffer et essayer de recharger sa batterie ».
À l’heure actuelle, l’ESA estime que Philae reçoit deux fois plus d’énergie solaire par rapport au mois de novembre, lorsqu’il s’était posé sur la comète. C’est pour cette raison que l’agence estime qu’il est temps de demander au robot de se réveiller.
C’est pour cette raison que, à partir du jeudi 12 mars 2015, la sonde Rosetta va commencer à envoyer des messages « Wake up » (« Réveille-toi ») à Philae.
Le contrôle de la mission ne sait actuellement pas où se trouve exactement Philae, mais pense que atterrisseur doit recevoir de la lumière du soleil. En agissant de la sorte, l’ESA espère que l’atterrisseur va se réveiller et transmettre un rapport de santé automatisé.
Il est prévu que Rosetta tente de contacter Philae durant huit jours, surtout lors des 11 orbites qui passeront à proximité de la position supposée de l’atterrisseur. Les scientifiques de l’ESA se veulent confiants au sujet du réveil de Philae.