L’atterrisseur est désormais endormi pour une durée indéterminée, mais avant cela, il a eu le temps d’envoyer des données qualifiées de « riches ».
L’équipe britannique du professeur Ian Wright a confié à la BBC que les données fournies avant la mise en veille du module laboratoire Philae étaient « riches », notamment celles de l’instrument Ptolemy, un laboratoire miniaturisé qui est embarqué à bord de ‘atterrisseur. Il explique également que « Pendant des années, j’ai donné des conférences publiques sur ce que nous prévoyons de faire. Aujourd’hui, nous avons des données qui… Wow !… C’est pour ça que les scientifiques font ce genre de choses ».
C’est ainsi que le professeur a déclaré : « Nous pouvons dire avec une certitude absolue que nous avons observé un très grand signal de composés organiques », précisant que « C’est un signal riche, pas seulement simple, il n’est pas comme s’il a deux composés. Il y a clairement beaucoup d’éléments, un grand nombre de pics… parfois un composé complexe peut donner beaucoup de pics… ».
Les pics évoqués font référence au graphique produit par l’instrument Ptolemy au sujet des différentes molécules qu’il a détecté.
Cette découverte faite sur la base de l’instrument Ptolemy corrobore les premières observations faites par un autre instrument, le COSAC.
Alors que l’analyse des gaz et des particules fait partie des capacités de Ptolemy, le professeur explique que l’instrument a déjà été utilisé pour analyser la queue de la comète que la sonde Rosetta a approchée. « Ce n’était pas quelque chose que nous avions prévu de faire, mais il était devenu évident que c’était quelque chose que nous pouvions faire ». Il explique ensuite que l’instrument a été programmé pour renifler l’environnement de Philae immédiatement après son atterrissage.
Si Philae est désormais endormie faute d’énergie, toute l’équipe du professeur Ian Wright espère que le module laboratoire retrouvera de la lumière sur ses panneaux solaires pour charger ses batteries, faire d’autres tests et surtout livrer d’autres résultats.
Alors que des doutes subsistent encore sur le bon fonctionnement de l’instrument COSAC, le professeur Ian Wright affirme de son côté que le four de Ptolemy, qui devait chauffer les échantillons recueillis à 200°C pour analyser les gaz qui s’en dégagent, a parfaitement fonctionné. Grâce aux résultats obtenus, il sera peut-être possible de mieux expliquer comment le système solaire et la Terre se sont formés il y a des millions d’années.