C’est à la demande des autorités pakistanaises que Twitter a pour la première fois bloqué des contenus jugés blasphématoires.
Après avoir demandé à Facebook de retirer du contenu « heurtant les musulmans », puis fait interdire YouTube suite à sa diffusion du film anti-islam « L’innocence des Musulmans », le Pakistan s’en est cette fois pris à Twitter.
Après avoir demandé à cinq reprises de bloquer l’accès à des tweets blasphématoires, notamment en concours controversé de caricatures du Prophète Mahommed, et à des comptes de stars du porno, Twitter a fini par obtempérer en bloquant pour la première fois du contenu web.
L’annonce de cette censure a été faite par « Chilling effects Clearinghouse », une initiative réalisée en collaboration avec de grandes universités mondiales pour diffuser les demandes de blocage de contenus.
Après Facebook YouTube et maintenant Twitter, la problématique des contenus d’internet est véritablement épidermique au Pakistan, la loi sur le blasphème étant actuellement au cœur d’un vif débat entre les autorités et des chaînes de télévision. Il faut dire que cette loi prévoit jusqu’à la peine de mort pour les personnes dénigrant le Prophète Mahommed.
La situation semble d’autant plus compliquée que le parlement pakistanais a voté à l’unanimité la levée de l’interdiction de YouTube, mais que le site de partage de vidéos est actuellement toujours censuré, preuve que des tensions et scissions existent aussi même du fonctionnement de l’État.