Les scientifiques sont certains que la surface lunaire recèle d’énormes réserves d’oxygène, mais il ne sera pas facile de l’extraire du noyau lunaire.
La clé réside dans le régolithe, la couche de poussière fine qui recouvre la surface et qui a été formée par des micrométéorites tombant sur la couche supérieure de la Lune.
Selon la science, cela pourrait rendre possible la colonisation humaine de notre satellite, car le régolithe est composé de 40 à 45 % d’oxygène.
Mettons-nous au travail
L’idée suscite déjà l’enthousiasme et des équipes travaillent pour répondre à la question.
Les scientifiques de la NASA et de l’Agence spatiale australienne ont donc conçu un véhicule spécial, qui ferait partie intégrante de la mission Artemis, pour explorer spécifiquement les réserves d’oxygène présentes dans le régolithe.
En outre, ils espèrent également comprendre d’autres moyens de l’extraire et de la stocker.
L’oxygène sur la lune, un espoir exigeant
S’il s’avère qu’il est là, et en abondance, de grandes quantités d’énergie, solaire ou autre, seraient nécessaires pour l’extraire.
Il ne faut pas non plus oublier les équipements industriels nécessaires à cette aventure.
C’est parce que l’oxygène contenu dans le régolithe est puissamment lié au matériau, selon le spécialiste John Grant de l’Southern Cross University.
Le processus d’extraction chercherait à imiter l’électrolyse par laquelle, par exemple, l’aluminium est produit sur Terre.
Le pari scientifique pourrait s’avérer spectaculaire.
Dans le cadre d’un exercice statistique, Grant a calculé qu’une couche de la surface totale de la Lune – et de dix mètres de profondeur – produirait suffisamment d’oxygène pour faire vivre 8 milliards de personnes pendant 100 000 ans.
Calculs et perspectives
En moyenne, les humains ont besoin de 800 grammes d’oxygène par jour pour survivre.
D’après ces chiffres, un seul mètre cube de régolithe suffirait à fournir de l’oxygène à une personne pendant deux ans.
La NASA et son homologue australien ne sont pas les seuls à tenter de trouver une solution pour extraire l’oxygène du régolithe.
En Europe, la société Space Applications Services, basée en Belgique, est déjà occupée à construire des prototypes de réacteurs pour produire de l’oxygène nucléaire.
Ces dispositifs pourraient être installés sur la Lune d’ici 2025 dans le cadre de projets de l’Agence spatiale européenne.