C’est pour leur étude des mécanismes de réparation de l’ADN que Tomas Lindahl, Paul Modrich et Aziz Sancar ont été récompensés du prix Nobel de chimie 2015. Aziz Sancar est le tout premier Turc à recevoir cette distinction.
Bien que le jury a décidé de décerner le Nobel de chimie 2015 conjointement à Tomas Lindahl, Paul Modrich et Aziz Sancar pour leur étude des mécanismes de réparation de l’ADN, ces trois chercheurs travaillent de manière indépendante dans la réalité.
Le Suédois Tomas Lindahl, qui travaille pour l’Institut Francis Crick d’Hertfordshire (Royaume-Uni), a découvert le mécanisme de réparation par excision de base permettant à l’ADN de supprimer d’éventuelles erreurs qui se seraient glissées dans le code génétique.
L’Américain Paul Modrich, de l’Institut médical Howard Hughes de Durham (États-Unis) et le Turco-Américain Aziz Sancar, de l’université de Caroline du Nord (États unis), ont quant à eux réalisé des recherches qui décrivent, au niveau moléculaire, comment les cellules réparent leur ADN lorsqu’il est endommagé, ce qui permet la sauvegarde de leur information génétique.
« Chacun d’entre eux a découvert des facteurs-clés impliqués dans différents mécanismes de réparation de l’ADN, dont nous ignorions même aux débuts de leurs travaux qu’il pouvait être endommagé. Ensemble, ils ont ainsi contribué à l’émergence de l’idée que l’ADN n’est pas stable, qu’il peut être cassé et réparé », a commenté Miria Ricchetti, chercheuse au laboratoire Génétique des génomes (Institut Pasteur-CNRS).
Le prestigieux prix Nobel de chimie est assorti d’une récompense de huit millions de couronnes suédoises, soit environ 855 000 euros, à répartir entre les chercheurs récompensés, ce qui leurs permet de poursuivre leurs recherches sans trop de pression financière.
L’originalité des lauréats du prix de Chimie 2015 est qu’il récompense pour la première un Turc, en l’occurrence Aziz Sancar.