La NASA a révélé les probabilités que l’astéroïde Bennu s’écrase sur la Terre

Hicham EL ALAOUI
Rédigé par Hicham EL ALAOUI
AME8068. LOS ÁNGELES (ESTADOS UNIDOS), 11/08/2021.- Imagen computarizada cedida por el Centro de vuelo espacial Goddard de la NASA que muestra la simulación de trayectoria del asteroide Bennu. EFE/ Centro De Vuelo Espacial Goddard De La Nasa.

Après avoir obtenu des données de la sonde OSIRIS-REx, la NASA a pu déterminer la probabilité d’une éventuelle collision d’ici l’an 2300.

En 2019, une peur généralisée s’est répandue sur la planète après que plusieurs médias ont annoncé comme certain ce qui serait l’impact supposé de l’astéroïde 2007 FT3 le 3 octobre de cette année-là. Cependant, le jour venu, il n’y a pas eu d’impact.

Aujourd’hui, près de deux ans plus tard, la NASA a de nouveau alerté la population de la Terre sur l’impact possible d’un astéroïde sur la planète. Toutefois, selon l’agence spatiale américaine, bien que l’astéroïde puisse s’écraser, les chances que cela se produise sont faibles, et si cela devait arriver, ce serait dans près de 280 ans.

Le protagoniste de cette nouvelle « alerte » spatiale est l’astéroïde Bennu, qui, bien que la NASA le qualifie de « potentiellement dangereux », c’est la même entité qui assure que cette dénomination est faite par simple protocole, car en réalité il n’y a pas grand-chose à craindre de ce corps spatial.

Selon un rapport publié par la NASA, les données recueillies par la sonde OSIRIS-REx ont permis de « mieux comprendre les mouvements de l’astéroïde potentiellement dangereux Bennu jusqu’en 2300 », « réduisant ainsi les incertitudes liées à son orbite future et améliorant la capacité des scientifiques à déterminer la probabilité totale d’impact et à prédire les orbites d’autres astéroïdes ».

« Nous menons cet effort par le biais de relevés astronomiques continus qui collectent des données pour découvrir des objets inconnus jusqu’alors et affiner nos modèles orbitaux pour ces objets. La mission OSIRIS-REx a fourni une occasion extraordinaire d’affiner et de tester ces modèles, nous aidant ainsi à mieux prévoir où se trouvera Bennu lorsqu’il s’approchera de la Terre dans plus d’un siècle », a expliqué Kelly Fast, responsable du programme d’observation des objets géocroiseurs au siège de la NASA à Washington.

Il a d’abord été déterminé que Bennu effectuera sa première approche rapprochée de la Terre en 2135, sans pour autant représenter un danger latent pour la planète. Toutefois, le fait que cet astéroïde soit encore très éloigné cette année-là, le point exact dans l’univers à ce moment-là, est important car il aidera les scientifiques à « comprendre la trajectoire exacte de Bennu pendant cette rencontre pour prédire comment la gravité de la Terre modifiera la trajectoire de l’astéroïde autour du Soleil et affectera le risque d’impact ».

Bennu est une photo de l'astéroïde Bennu. 2 décembre 2018.
Foto del asteroide Bennu. Dic 2, 2018. NASA/Goddard/University of Arizona/Handout via REUTERS

Ainsi, après avoir obtenu les données d’OSIRIS-REx, la NASA, grâce au « Deep Space Network de la NASA et à des modèles informatiques de pointe », a pu déterminer que pour l’année 2300, la probabilité que Bennu heurte la Terre est d’environ 1 sur 1750, soit une chance de 0,057 %.

« Bien que les chances qu’il frappe la Terre soient très faibles, Bennu reste l’un des deux astéroïdes connus les plus dangereux de notre système solaire, avec un autre astéroïde appelé 1950 DA », a déclaré la NASA.

Toutefois, Davide Farnocchia, porte-parole du Centre d’études des objets géocroiseurs (Cneos) de la NASA, s’est fait le défenseur de la réassurance, expliquant que si les chances que l’astéroïde frappe la Terre sont plus élevées que ce que l’on pensait auparavant, les nouveaux résultats sont encore trop faibles pour s’en inquiéter.

« Je ne suis pas plus inquiet pour Bennu que je ne l’étais auparavant (…) La probabilité d’un impact est toujours faible », a déclaré M. Farnocchia.

De cette manière, la NASA et ses scientifiques rassurent sur Bennu, non seulement pour la génération actuelle (qui n’a pas à s’inquiéter), mais aussi pour les générations futures qui connaîtront la présence de l’astéroïde en l’an 2300.

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