C’est désormais officiel, à l’occasion d’une conférence de presse commune, les PDG de Bouygues Telecom et SFR ont officiellement présenté leur plan de mutualisation des réseaux mobiles.
Entamées le 22 juillet 2013, les négociations entre Bouygues Telecom et SFR ont formellement abouti le 31 janvier 2014 par la signature d’un accord. C’est ce lundi 3 février, lors d’une conférence de presse commune, les PDG des deux opérateurs ont officiellement présenté leur plan.
Dans un marché chahuté par l’arrivée de Free Mobile, le but de ce projet de mutualisation est de drastiquement réduire les coûts d’investissement, c’est ainsi que ce plan de mutualisation devrait faire passer le nombre d’antennes de 18 500 actuellement à 11 500 à l’horizon 2017 avec une économie à la clé de quelque 300 millions d’euros.
Comme l’ont expliqué Olivier Roussat, PDG de Bouygues Telecom, et Jean-Yves Charlier, PDG de SFR, cet accord couvrira 80% du territoire, soit 57 % de la population, ce qui exclut les 32 plus grandes villes françaises de plus de 200 000 habitants et les zones blanches couvertes par des accords de mutualisation entre tous les opérateurs.
Grâce à la création d’une société commune de gestion des sites mutualisés, seules les antennes les mieux placées seront conservées et modernisées, ce qui devrait permettre une réduction des dépenses opérationnelles de 20% à 25% par an à terme.
Comme prévu par l’Autorité de la concurrence, les bandes de fréquences propres à chaque opérateur ne seront pas mutualisées, ce qui équivaut aussi pour la capacité d’innovation et les offres tarifaires.
Au final, alors que certains évoquent que quatre opérateurs sont trop pour la France, qu’est-ce que l’avenir nous réserve en matière de télécom ? La mutualisation est une piste, mais qu’en est-il d’Orange et Free ?