90% du chiffre d’affaires de Mozilla provient toujours des moteurs de recherches. Aucune alternative n’a réellement été trouvée pour le financement de la Fondation.
En 2013, le chiffre d’affaires de Mozilla provenait à 90% des moteurs de recherches. Comme le prouvent les résultats financiers pour 2014 qui viennent d’être publiés, la Fondation dépend toujours fortement des moteurs de recherches vu qu’ils contribuent toujours à 90% de ses revenus. La bonne nouvelle est que la dépendance ne s’est pas aggravée.
En fait, la dépendance s’est même améliorée, même si on ne le voit pas encore véritablement dans les chiffres. En 2013, Mozilla dépendait pratiquement entièrement de Google. Mais depuis novembre 2014, un certain nombre de partenariats ont été noués, avec Yahoo pour les recherches intégrées aux États-Unis, avec Yandex en Russie, Biélorussie, Kazakhstan et en Turquie, ou Baidu pour la Chine. Mais vu que cela ne représente qu’un mois pour 2014, ces changements ne sont pas encore visibles dans les résultats.
Plus de dépenses que de revenus
Un autre constat est que les revenus de Mozilla se sont élevés à 329 millions de dollars pour 2014, contre 314 millions en 2013, soit en hausse de 5%. Malheureusement pour la Fondation, ses dépenses augmentent plus vite vu qu’elles ont progressé de 7,6% à 318 millions de dollars. Elle va devoir s’atteler à résoudre ce problème avant que la situation ne devienne réellement préoccupante.
Vu l’important décalage dans l’annonce des résultats, il faudra attendre novembre 2016 pour connaitre les chiffres 2015, donc savoir si les partenariats conclus ont permis de réduire la dépendance vis-à-vis de Google. Cela ne résout par contre pas la dépendance aux moteurs de recherche. Mais en élargissant les partenariats, cela permettra peut-être à la Fondation de se donner le temps de trouver d’autres sources de financement.
Pour l’heure, il faut surtout espérer que les accords conclus avec Yahoo, Yandex et Baidu soient aussi profitables pour Mozilla que celui conclu avec Google. Dans le cas contraire, l’équilibre recette/dépense pourrait être sérieusement compromis.
Source : The Register